Aussi pratique soit-elle, la gourde de compote préemballée reste une des grandes figures des emballages en plastique à usage unique, menacés par la loi Agec mais également de plus en plus critiqués par les « consomm’acteurs ». Tout en continuant à miser sur la recyclabilité de ses emballages souples, Andros commence donc à explorer des pistes du côté du réemploi. Le spécialiste des desserts fruitiers vient de nouer un partenariat avec Ma Bonne Étoile dans le but de promouvoir les nouvelles gourdes réutilisables lancées en grande distribution par cette société familiale créée en 2013. Après huit ans de commercialisation online et chez les revendeurs partenaires, et 1,4 million de gourdes Squiz vendues, l’entreprise yvelinoise part à la conquête de la grande distribution avec sa marque Woost ! « C’est l’occasion pour nous de convertir un maximum de personnes à la réutilisation et au zéro déchet », indique Nicolas Soubelet, fondateur de la société avec son épouse Elisabeth.
Un échange de visibilité entre les deux partenaires
Le partenariat repose, pour l’instant, sur un échange de visibilité gagnant-gagnant. « Une réflexion est lancée sur la réutilisation d’emballages, indique le groupe Andros. Et des tests sont en cours sur de la vente en vrac. Mais nous n’avons pas attendu pour réduire notre empreinte carbone (- 45% en dix ans sur nos émissions de CO2) et proposer aux consommateurs des alternatives aux emballages à usage unique : 87% du tonnage de nos emballages mis sur le marché sont d’ores et déjà recyclables. »
Fabriquée en Suisse, la gourde Woost ! est légère, souple et supporte jusqu’à 50 remplissages. Certifiée B Corp, la société à mission Ma Bonne Étoile a levé 1,8 millions d’euros en 2020 pour accélérer son développement. Elle confie le conditionnement et l’envoi de ses produits à deux structures locales qui œuvrent pour l’épanouissement par le travail des personnes en situation de handicap. Une première collection lancée en grande distribution a été dessinée par le graphiste et street artist dunkerquois Mikko Umi alias Mu. « Ses créations colorées, des personnages iconiques et une multitude de détails font écho à notre environnement naturel. Quatre déclinaisons sont disponibles pour cette première collection : du surfeur au plongeur en passant par le randonneur, les enfants et les parents pourront s’identifier à leur personnage préféré pour adopter de manière ludique et pédagogique un mode de consommation plus durable », indique le couple fondateur. Grâce à une distribution sur toute l’Europe, Ma Bonne Étoile a déjà permis d’économiser plus de 70 millions de gourdes à usage unique.