Mise en boite, étuyage, suremballage, encaissage, wrap-around, unités de chargement robotisées, etc. En quarante ans d’existence, l’entreprise familiale italienne Cama Group (250 salariés, 90 M€ de chiffre d’affaires) a su se faire une place sur le marché de l’emballage secondaire et tertiaire en carton. Présent en Europe mais également en Australie, en Chine et aux Etats-Unis où il dispose désormais de filiales. Dans cet échiquier mondial, la place du marché français s’est proportionnellement réduite, notamment sous l’influence d’une concurrence croissante d’équipementiers français, mais l’Hexagone reste un marché stratégique pour le constructeur. « Nous bénéficions d’une équipe technique solide dès l’étude avant-vente jusqu’aux services après-vente. Cama France est totalement intégré à l’usine italienne basée à trois quarts d’heure de Milan. Toutes les machines pour l’Europe y sont dessinées, conçues et construites », explique Pierre Therville, directeur de Cama France, première filiale qui a ouvert en dehors de l’Italie en 1984. Celle-ci emploie 10 personnes entre le back office, les ingénieurs de développement, les techniciens de maintenance et les automaticiens.
Un réseau de 11 équipementiers au sein de Pet Food Competence Network
Historiquement très présent sur le marché des produits laitiers, Cama s’est diversifié vers la biscuiterie, la crème glacée et le pet-food, un marché en pleine croissance. « Pour répondre aux attentes de ce secteur, le groupe a d’ailleurs rejoint le réseau Pet Food Competence Network qui réunit onze entreprises partageant la même approche, pour faciliter et accélérer l’accès aux dernières innovations de l'industrie en termes de matières premières, de formulation, de traitement, de remplissage, de transport, de stérilisation, de chargement, d'emballage et de palettisation », explique le dirigeant. Aux côtés de Cama Group, l’écosystème réunit ainsi les entreprises Andritz (process), Clevertech (palettisation), JRS (R&D produits), JBT FTnon (remplissage), Karl Schnell (process), Miavit (formulation), Waldner (dosage), Opem (pesage-ensachage), TPG (ensachage), et Reich (traitement thermique). « Cama Group a ainsi été partie prenante dans l’installation d’une nouvelle usine de pet-food en Ukraine récemment avec la mise en place de lignes complètes d’emballages secondaires et tertiaires en carton », ajoute Pierre Therville.
La réalité augmentée au service de la maintenance
En grandissant, Cama Group a retenu l’attention des multinationales comme Nestlé, Mars, Mondelez, qu’il accompagne dans le monde entier. « Mais nous nous adressons à tous les clients, quelle que soit leur taille », tient à rappeler le dirigeant. Avec sa dernière génération de machines Breakthrough Generation, repensées pour être totalement ouvertes et sans zone de rétention, Cama Group est, en effet, en mesure de proposer des systèmes de modules standard. Ces derniers évoluent en fonction de la typologie des produits conditionnés, des cadences, des groupages et de l’alimentation. La technologie 4.0 dont elles bénéficient permet de faciliter la formation des équipes, la maintenance mais également le changement de formats. « Avec la réalité augmentée, nous offrons aussi la possibilité de communiquer avec les responsables maintenance ou conducteurs de ligne de nos clients via des tablettes, sans avoir à démonter la machine, ajoute Pierre Therville. Grâce à un serveur sécurisé, nos clients peuvent également accéder au dossier technique de leurs équipements Cama, aux vues 3D, aux éclatés, pour être autonomes dans la gestion de leurs pièces détachées. »
A l’heure de la recherche de substituts aux emballages plastiques, Cama collabore également au développement d’emballages primaires en carton, avec des partenaires, ainsi qu’au remplacement des emballages secondaires en plastique par du carton. « Nous avons cette capacité à proposer des lignes complètes allant de la manipulation d'emballages primaires tels que les flowpacks, les sachets et les barquettes... jusqu'à la fourniture d'emballages finaux en carton plat ou ondulé prêts à être palettisés », résume Pierre Therville.