Emballage

Contrôle des trieuses pondérales : explications du LNE

28 février 2012 - François Morel

 

LNE, outre sa participation aux travaux d’harmonisation, propose des actions de formation ou d’accompagnement, technique et réglementaire, dans le domaine du contrôle métrologique des pré-emballages.

Dans le cadre de l’article consacré aux trieuse pondérales, publié dans le n° de janvier (rubrique Emballage) de Process Alimentaire, Denis Vogel du Pôle Certification Instrumentation du LNE (Laboratoire National de Métrologie et d’Essais) nous a apporté quelques précisions sur les évolutions qui touchent les contrôles de ce type de matériel.

 

Process Alimentaire : Y a t-il une uniformisation des principes de pesage ? Dans ce cas, en quoi se différencient les systèmes de contrôle sur le marché ?

Denis Vogel : D’un point de vue technique de pesage, les choses continuent de progresser, tels que la vitesse des convoyeurs de pesage des pré-emballages, mais il n’y a pas de « cassure » technologique. Les évolutions, comme dans beaucoup de domaines, s’orientent vers les services complémentaires : traitement ultérieur, transferts, et mémorisation de données.

P.A : La directive européenne MID a modifié le principe des agréments. Pouvez- nous nous préciser quelles en sont les conséquences ?

D.V : La directive 2044/22/CE (Measuring Instruments Directive - MID) dans laquelle sont intégrées notamment les trieuses pondérales et les doseuses pondérales, a apporté plusieurs choses :

  • Elle permet de délivrer des certificats CE, c’est-à-dire validés sur toute l’UE.
  • Elle apporte toutes les possibilités d’évaluation définies par la « nouvelle approche » (annexes A à H1).
  • Elle fixe des exigences essentielles générales et, en complément, des listes de documents normatifs et/ou normes harmonisées ont été publiées. Celles- ci constituent un ensemble de solutions acceptables pour respecter les exigences essentielles. »

Process Alimentaire : En matière de tolérance de poids, y a t-il eu des progrès techniques ? Si oui, ont-ils été pris en compte dans les certifications ?

D.V : En France, nous avions depuis 1998 pris l’option d’appliquer les référentiels définis par les recommandations de l’OIML. Les documents normatifs dont le respect vaut présomption de conformité aux exigences essentielles de la directive, étant constitués par les recommandations de l’OIML (R51/2006) pour les trieuses pondérales, par exemple, il n’y a pas eu d’évolution relative aux tolérances de poids pour les instruments les plus couramment commercialisés.

La seule chose notable est l’addition de classes d’exactitude, correspondant à des tolérances sur la moyenne, un peu plus resserrées, mais les tolérances restent identiques sur l’écart type.

Par contre, il y a eu des évolutions :

  • Sur les niveaux de sévérité des essais. Car, en France, en 1998, nous nous sommes basés sur une édition de la R51 datant de 1996. Or, l’édition R51/2006, par exemple, va beaucoup plus loin dans les essais de perturbations (champs électromagnétiques rayonnés, champs électromagnétiques conduits,…)
  • Sur les examens de logiciels, davantage orientés pour l’instant vers les parties de logiciels propres aux mesures (et à caractère légal), avec une évolution probable vers les parties de traitement des données, en vue d’assurer la conformité des lots aux textes sur les pré-emballages.

En résumé il n’y a pas de modification des tolérances, mais une évaluation des performances plus rigoureuse au regard des tolérances.

 

Process Alimentaire - Offres d'abonnement

AU CŒUR DE L’ INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE

● Une veille complète de l’actualité du secteur agroalimentaire
● Des enquêtes et dossiers sur des thèmes stratégiques
● Des solutions techniques pour votre usine

Profitez d'une offre découverte 3 mois