Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie et des Finances, ont réuni lundi dernier le bureau du Comité stratégique de filière (CSF) «Transformation et valorisation des déchets». Cette réunion a été l’occasion de détailler les mesures du plan de relance en faveur de l’économie circulaire en matière de réduction du plastique à usage unique et de recyclage. Mais aussi de préciser quelques objectifs du décret de la loi Agec (Antigaspillage pour une économie circulaire) qui fixe les objectifs de réduction, de réemploi et de recyclage pour les emballages plastiques à l’horizon 2025.
Parmi les annonces concernant le plan de relance figurent :
- le renforcement des bonus à l’incorporation de plastique recyclé dans les emballages. Le nouveau cahier des charges 2021 de la filière REP (responsabilité élargie des producteurs) pour les emballages ménagers va renforcer les bonus à l'incorporation de plastique recyclé dans les emballages.
- La proposition par les écoorganismes d’une gamme standard d'emballages réemployables pour les produits frais et les boissons d’ici la fin 2021.
- Le soutien financier, via l’enveloppe de 500 M€ allouées aux mesures «économie circulaire» du plan «France Relance», des investissements de développement du réemploi et du recyclage et la modernisation des moyens de collecte, de tri et de valorisation des déchets.
Concernant le décret 2021-2025 de la loi Agec, dont la concertation avec les parties prenantes débute en ce moment, voici quelques-unes des propositions avancées par le gouvernement :
- Fixer un objectif de 20% de réduction des emballages plastiques à usage unique d'ici fin 2025, dont minimum la moitié obtenue par recours au réemploi. La réutilisation est clairement encouragée dans cette proposition.
- Fixer un objectif de 100 % de réduction des emballages plastiques à usage unique «inutiles» d'ici fin 2025, c’està-dire ceux n’ayant pas de fonction technique clairement identifiée de protection sanitaire, d’intégrité des produits, de transport ou de support d’information règlementaire.
- Faire en sorte que 100 % des emballages en plastique à usage unique mis sur le marché disposent d'une filière de recyclage opérationnelle au 1er janvier 2025. De façon à ce qu’ils ne perturbent ni les chaînes de tri, ni de recyclage. Et qu’ils ne comportent pas de substances ou d’éléments susceptibles de compromettre l’utilisation du matériau recyclé. Et ce, dans un objectif de tendre vers 100% de recyclé.
"Un maillon essentiel de la vie quotidienne du pays"
A travers tous ces engagements, le mode d’ordre semble clair : recycler, réutiliser, encourager l’économie circulaire. Et ce, en comptant sur la mobilisation de tous les acteurs de la chaîne. «Les entreprises de la filière de la gestion des déchets et du recyclage sont essentielles pour le maintien de la salubrité publique et nous tenons à saluer à nouveau leur mobilisation et leur engagement au quotidien, notamment en temps de crise. Elles comptent parmi les maillons essentiels de la vie quotidienne de notre pays et aussi de la mise en œuvre de la politique nationale visant à une transition vers une économie moins consommatrice de ressources et moins productrice de déchets», a déclaré Barbara Pompili.