Emballage
Le PLA envahit l’univers de la barquette extrudée
Les fournisseurs de matériaux ont cherché pendant plusieurs années à rendre le PLA (acide polylactique) le plus transparent possible pour permettre le remplacement des conditionnements dits « cristal ». À présent, les nouvelles évolutions technologiques et les procédés de transformation de matières premières permettent aux fournisseurs d’emballage de proposer des barquettes extrudées à base de PLA ou PLA modifié. Développées le plus souvent à partir de maïs, ces barquettes operculables nouvelle génération ont un rendu de type « polystyrène » intéressant pour le conditionnement des produits frais.
Conditionnement des produits humides
Dévoilée sur le salon Interpack de Düsseldorf, la nouvelle barquette Naturalbox conçue par la société italienne Coopbox illustre bien cette polyvalence des utilisations possibles du PLA. La barquette fabriquée en PLA expansé - fabriqué par NatureWorksTM - permet l’emballage des fruits et légumes frais mais aussi des viandes, des poissons, du fromage, de la charcuterie et même de certains plats cuisinés. Pour conditionner des aliments humides, la barquette peut absorber les liquides relâchés par les produits (les viandes principalement) tout en restant rigide.
Produits biologiques
Autre exemple chez Plastobreiz (Auray), spécialiste des emballages thermoformés, qui avait exposé sur le dernier CFIA de Rennes une barquette au rendu PS fabriquée à base de fécule de pommes de terre. Après plusieurs phases de tests, la société est finalement revenue à une barquette operculable produite à base de PLA modifié. Ses utilisations se limitent pour le moment aux produits secs et non acides pour éviter les phénomènes de dégradation trop rapides du matériau. Un premier client utilise ces barquettes pour le conditionnement de légumes biologiques, rendant cohérent l’utilisation d’un bioplastique.
Coût et approvisionnement
Le problème du coût de la matière première reste l’un des principaux freins au développement des solutions de conditionnement « vertes ». Car le paradoxe est là : en dépit de l’augmentation des matériaux fabriqués à base de pétrole, le PLA – comme les autres plastiques biodégradables – reste encore au moins deux fois plus cher que ses concurrents issus de l’industrie pétrochimique. Des difficultés de régularité d’approvisionnement et de qualité des matières premières apparaissent aussi déjà sur certaines filières.
A lireProcess alimentaire, juin 2008 - "Les bioplastiques marquent l’édition 2008 d’Interpack