Jambon cuit, lardons, saucisses, pâté de campagne,… Fruit de trois ans de travail pour les éleveurs de Brocéliande (Cooperl Arc Atlantique), le lancement il y a un an des premières spécialités à base de porcs élevés sans antibiotique (dès la fin du sevrage, soit le 42ème jour environ) a suscité une croissance soutenue. 30 tonnes ont été commercialisées en septembre 2015, c’est quinze fois plus qu’en janvier 2015. Il faut dire que dix grandes enseignes de la distribution française ont choisi de référencer les produits à la marque « Bien Elevée ». Côté production, près de 300 éleveurs issus du Grand Ouest de la France sont engagés dans le cahier des charges. Cette année, 350 000 porcs auront été élevés sans antibiotique dès la fin du sevrage. Une production de l’ordre de 1 500 000 animaux est prévue en 2017.

Les produits Brocéliande ont joué la carte de l’accessibilité, avec par exemple un prix de vente conseillé de moins de 3€ pour un paquet de quatre tranches de jambon sans couenne. Le cahier des charges jouent également sur les qualités organoleptiques des produits. Les cochons grandissent avec une alimentation équilibrée et de qualité composée essentiellement de céréales sans OGM (moins de 0,9 %). Ce qui contribue au goût de la viande et à sa texture charnue et fibreuse.

Cette démarche a rencontré un succès à l’international avec la signature en mai d’un accord de coopération avec l’importateur Sinodis pour la commercialisation de jambon « Bien Elevé » en Chine. C’est le premier jambon cuit français dont la vente est autorisée en Chine.

D’ailleurs, c’est en Chine que la Cooperl débute la commercialisation de quatre références de jambon. Il ne s’agit pas de la démarche sans antibiotique, mais d’une qualité prémium. Brocéliande vise un volume de 200 tonnes dès l’année prochaine (50 tonnes cette année).