Le groupe coopératif d'aucy, en cours de fusion avec Triskalia pour former Eureden, est engagé depuis une dizaine d'années dans une démarche agro-écologique. Depuis 2011, des fermes pilotes testent des solutions innovantes en matière de biodiversité ou de protection et de nutrition des plantes. En 2012, la première gamme de légumes bio, cultivés en plein champ, a vu le jour. Mais l'heure est à l'accélération de la démarche de transition.

D'aucy a élaboré une charte qui fixe des objectifs agro-écologiques concrets à tous les agriculteurs de la coopérative, qui compte 900 producteurs de légumes en Bretagne. Celle-ci comporte 44 exigences autour des axes : biodiversité, protection et nutrition des cultures, ressource eau, sols, déchets, formation, transparence. L'enjeu est d'embarquer tous les agriculteurs, à leur propre rythme, afin qu'ils aillent vers le bio ou la certification HVE (Haute Valeur Environnementale). Celle-ci particulièrement exigeante devrait concerner une trentaine d'exploitations. « Pour 2020, nous avons l'ambition d'avoir 50 % de nos producteurs de légumes d'aucy certifiés officiellement pour leurs pratiques agro-écologiques par un organisme indépendant et reconnu», affirme Nicolas Falcon, directeur général de la filière légumes France.

« Nous voulons rapprocher les adhérents de la coopérative avec les consommateurs autour du virage pris aujourd'hui par l'agriculture », ajoute-t-il. Une plate-forme collaborative est lancée dans cette intention : daucycestvousaussi.fr. Elle va permettre à chacun de choisir les critères entrant dans la conception d'une gamme destinée à mettre en valeur les légumes issus de parcelles en conversion bio. Un processus de trois ans souvent lourd à gérer pour les agriculteurs, car sans valorisation possible. Les consommateurs pourront choisir les critères tels que le légume en conversion, l'emballage, le lieu de vente, mais aussi définir la part supplémentaire de prix qui viendra soutenir l'agriculteur pendant la période de conversion.