L'Ania appelle à repenser le cadre des relations commerciales
Dans un communiqué adressé le 09 mars, l'Ania (Association Nationale des Industries Alimentaires) dresse le bilan des négociations commerciales qui se sont achevées le 28 février.
Le sondage réalisé par l'association indique que près de deux tiers des entreprises interrogées affirment que les centrales n'ont pas suffisamment pris en compte leur réalité économique.
Le déséquilibre du rapport de force entre les milliers de fournisseurs de produits alimentaires et une grande distribution concentrée désormais autour de quatre centrales d'achats (93 % du marché) a, une nouvelle fois, favoriser les mauvaises pratiques.
Selon l'Ania, les retours du terrain confirment l'apparition de demandes de compensation de marges rétroactives jusqu'à 2013, et la nette augmentation des déréférencements partiels lors de la période de négociation.
Concernant les coûts de production et de matières premières, l'association porte parole de l'industrie alimentaire, affirme que les hausses n'ont pas été acceptées par la grande distribution. En revanche, les centrales se sont appuyées sur certaines baisses, par exemple celle du pétrole provoquant une diminution du prix des plastiques, pour justifier des baisses de tarifs encore plus importantes.
Jean-Philippe Girard avait annoncé dès les Assises de l'Alimentation sur le Sial 2014 que si les relations commerciales continuaient de se dégrader l'association appellerait à une réforme de la loi de modernisation de l'économie (Amendée par la loi Hamon, elle régit le cadre des négociations commerciales).
Suite au constat dressé dans le communiqué, l'Ania appelle ainsi à « repenser le cadre des négociations commerciales ».