L’Europe cherche des solutions à l’embargo russe sur les produits alimentaires
La Russie a annoncé début août un embargo total d’un an sur les produits agricoles et agroalimentaires venus d’Union Européenne, des États-Unis, d'Australie, du Canada et de la Norvège. Cette décision, prise en représailles aux positions prises par ces pays dans le conflit ukrainien, concerne notamment le boeuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait et les fruits et légumes.
« Suite à des contacts avec plusieurs capitales concernées, dont Paris, la Présidence italienne du Conseil européen a indiqué qu’un Conseil des ministres de l’agriculture serait organisé spécifiquement sur cette question autour du 5 septembre 2014 à Bruxelles », a indiqué le Ministre de l’Agriculture français Stéphane Le Foll dans un communiqué. Sans attendre cette date, la Commission européenne a déjà annoncé le déblocage de 125 millions d’euros pour soutenir le secteur maraîcher, touché en pleine saison par cet embargo. Entrées en vigueur lundi 18 août, ces mesures de soutien visent à indemniser le retrait de produits du marché tels que les carottes, tomates, choux blancs, poivrons, choux-fleurs, concombres, cornichons, champignons, pommes, poires, fruits rouges, raisins de table et kiwis. De façon à éviter une chute excessive des cours et un engorgement du marché. Ces aides d’urgence resteront en vigueur jusqu’à fin novembre.
« Le gouvernement reste pleinement mobilisé pour évaluer les conséquences dans les semaines et les mois qui viennent de l'embargo pour l'ensemble de nos filières, précise également Stéphane Le Foll. La France pèsera de tout son poids dans les discussions au niveau européen pour en prévenir les effets sur les marchés. » En attendant, les autres filières s’inquiètent. La filière porcine en tête.