Après une chute quasi continue au cours de l'année 2014, l'Indice FAO des prix des produits alimentaires baisse toujours. En février 2015, il s'est établi en moyenne à 179,4 points, soit 29 points (14,0%) de moins qu'en février 2014. Ce sont surtout les prix des céréales, de la viande et du sucre qui ont diminué en février.

• L'Indice FAO des prix des céréales s'est établi en moyenne à 171,7 points en février, en baisse de 5,6 points (3,2%) par rapport à janvier. Les prix du blé, des céréales secondaires et du riz ont tous baissé, mais ce sont ceux du blé qui ont connu la baisse la plus forte, ce qui s'explique par l'amélioration continue des perspectives de production de cette céréale pour 2015, alors que les réserves mondiales sont déjà bien fournies.
• L'Indice FAO des prix de la viande est en moyenne de 187,4 points en février, en baisse de 2,8 points (1,4 %) par rapport à sa valeur révisée de janvier. Cette diminution est due à la baisse des cours de la viande bovine et de la viande ovine. Par contre, l'annonce de l'ouverture d'une aide au stockage privé, financée par l'Union européenne, a fait grimper les prix à l'exportation de la viande de porc européenne.
• L'Indice FAO des prix du sucre est fixé à 207,1 points en février, en baisse de 10,6 points (4,9%) par rapport à janvier. Cette baisse s'explique principalement par l'amélioration des perspectives de récolte au Brésil, premier producteur et exportateur de sucre au monde, à la suite des pluies tombées récemment dans la principale zone de production du pays. L'Inde a aussi annoncé qu'elle allait octroyer une subvention à l'exportation, ce qui a également contribué à la chute des cours internationaux du sucre.

• Au contraire, l'Indice FAO des prix des produits laitiers s'est établi en moyenne à 181,8 points en février, en hausse de 8 points (4,6 %) par rapport à janvier; il s'agit de la première hausse de cet indice depuis février 2014. Ce sont les prix du lait entier en poudre qui ont le plus augmenté, suivis par les prix du lait écrémé en poudre et du beurre. Les cours du fromage restent inchangés. Par ailleurs, il est mis un frein à la production laitière dans l'Union européenne dans son ensemble pour éviter les pénalités de dépassement de quotas, la période de douze mois pour le calcul des quotas (avril à mars) arrivant à son terme, ce qui contribue aussi à ce regain des prix. Une situation qui ne devrait pas se reproduire, la fin des quotas laitiers étant prévue le 1er avril.