Le conflit entre Coca-Cola et Leclerc s’envenime. Michel-Edouard Leclerc annonce sur son blog qu'E. Leclerc a saisi le tribunal de commerce. L’enseigne estime que le groupe Coca-Cola a refusé de livrer ses magasins sans respect de la période de préavis d’un mois prévue en cas de rupture des relations commerciales. Un acte judiciaire qui faire figure de contre-attaque suite au traitement médiatique de ces derniers jours, qui a eu tendance à braquer les projecteurs sur la colère des clients et les ruptures en magasins. « Je lis qu’E. Leclerc refuserait de commander du Coca. Mais c’est tout l’inverse ! Les 16 coopératives régionales ont bien passé commande, mais Coca refuse de les livrer », se défend le distributeur.

Des négociations commerciales 2018 particulièrement âpres sont à l’origine de ce conflit. Les discussions entre Coca-Cola et Leclerc se sont soldées par l’absence d’accord tarifaire, comme l’ont révélé nos confrères de Rayon Boissons. Le magazine des boissons en grande distribution indique que, suite à ces négociations infructueuses, l’enseigne a abaissé le prix du Coca-Cola en PET 1,5 l à son seuil de revente à perte, soit 1,15 €.

Sur son blog, Michel-Edouard Leclerc justifie la position de ses acheteurs : « ils estimaient que les demandes de Coca ne reposaient ni sur la hausse du cours du plastique, ni sur la hausse des cours du sucre. Entre-temps, on apprenait que Coca réduira la taille de ses bouteilles sans baisse de prix, la 1,5 L passant à 1,25 L et la 2 L à 1,75 L ».