Les brasseurs ont remis leur Pacte de Responsabilité à François Hollande
En écho au Pacte de Responsabilité du gouvernement, les brasseurs sont prêts à s’engager sur trois volets concrets en faveur du redressement productif de la France. Ils ont d’ailleurs profité du salon de l’Agriculture ouvert samedi à Paris pour remettre leur projet en main propre au président François Hollande.
Le premier engagement de ce pacte de responsabilité des brasseurs consiste à investir entre 220 et 250 millions d’euros d’ici 2017. De quoi générer 400 embauches nettes par an, en plus des 400 remplacements de postes habituels. « Cela correspond aux investissements que réalisent de façon structurelle les brasseurs – à raison de 60 millions d’euros en moyenne chaque année, convient Pascal Chèvremont, délégué général de Brasseurs de France, interrogé par Process Alimentaire. Seulement, ils ne pourront, cette fois, les honorer que si l’Etat leur garantit davantage de visibilité. » D’où la contre-parie exigée : un moratoire fiscal permettant aux brasseurs de stabiliser leur structure de prix. Une nécessité d’autant plus urgente que les industriels peinent à répercuter la moindre hausse de tarifs auprès de la grande distribution.
Second engagement : lutter contre les mésusages de la bière. « Nous demandons à ce qu’une partie des recettes fiscales collectées sur la bière soient affectées à la prévention, précise Pascal Chèvremont. 1 % de prélèvement nous permettrait de doubler les budgets actuels. » Le troisième engagement consiste à professionnaliser le métier de brasseur en mettant en place une formation qualifiante. « Nous demandons à l’Etat de créer une certification garante des bonnes pratiques brassicoles », ajoute Pascal Chèvremont. L’appel est lancé. La balle est dans le camp des pouvoirs publics.