Réunis en assemblée générale le 12 juin dernier, les membres de Brasseurs de France ont dressé un premier bilan d'étape, un an après avoir écrit le premier « livre blanc de la brasserie » comprenant 20 propositions à l'horizon 2020. Parmi les projets en cours figure notamment la révision du décret bière qui pourrait autoriser l'ajout d'ingrédients tels que les herbes aromatiques, les épices ou encore les colorants naturels (tel que le caramel par exemple) dans une bière. Un précédent décret de 1992 avait déjà autorisé l'appellation « bière aromatisée » aux bières aromatisées par des arômes ainsi que la dénomination « bière à », aux bières aromatisées par macération de fruits.

« Soutenue par le ministère de l'économie (DGCCRF), cette révision, qui pourrait entrer en vigueur le 1er juillet 2015, confortera les innovations des brasseurs », a indiqué Brasseurs de France dans un communiqué. Arguant qu'il s'agissait d'une condition sine qua non à la poursuite du dynamisme du secteur brassicole en France.

100 nouvelles brasseries ouvertes en 2014

Brasseurs de France a d'ailleurs rappelé au combien la brasserie contribuait à l'effort de redressement de l'économie française. En 2014, les recettes fiscales liées aux droits d'accises sur la bière se sont élevées à 860 millions d'euros, contre 680 millions en 2013 et 330 millions en 2012.

100 nouvelles brasseries se sont également implantées dans toutes les régions françaises. De quoi porter leur nombre à 700 sur l'Hexagone ! Celles-ci ont investi 75 millions d'euros en 2014 dans leur entretien et développement, sur les 250 millions qu'ils se sont engagés à investir d'ici 2017.

Sur le marché extérieur, enfin, les exportations ont progressé et ont atteint le même niveau que les importations en volume, à savoir 6,7 millions d'hectolitres. Pour favoriser cette dynamique, Brasseurs de France sera présent sur le Pavillon France de l'Exposition universelle de Milan du 9 au 22 juillet prochains.

Rappel du décret no 92-307 du 31 mars 1992 portant application de la loi du 1er août 1905 sur les fraudes et falsifications en matière de produits ou de services en ce qui concerne les bières

Art. 1er. - 1. La dénomination <<bière>> est réservée à la boisson obtenue par fermentation alcoolique d'un moût préparé à partir du malt de céréales,
de matières premières issues de céréales, de sucres alimentaires et de houblon, de substances conférant de l'amertume provenant du houblon, d'eau potable. Le malt de céréales représente au moins 50 p. 100 du poids des matières amylacées ou sucrées mises en oeuvre. L'extrait sec représente au moins 2 p. 100 du poids du moût primitif.
2. La dénomination <<bière de fermentation lactique>> ou <<Gueuze>> est réservée à la bière qui fait l'objet d'une fermentation lactique au cours de son processus d'élaboration.
3. La dénomination <<bière sans alcool>> est réservée à la bière qui présente un titre alcoométrique acquis inférieur ou égal à 1,2 p. 100 en volume, à la suite d'une désalcoolisation ou d'un début de fermentation.
4. La dénomination <<bière à...>> complétée par la nature de la matière végétale mise en oeuvre, est réservée à la bière aromatisée par macération de fruits, de légumes ou de plantes ou par addition de jus de fruits, de jus de légumes, de jus concentré de fruits, de jus concentrés de légumes, d'extraits végétaux. Ces matières premières aromatisantes ne doivent pas excéder 10 p.
100 du volume du produit fini.
5. La dénomination <<bière aromatisée à...>> est réservée à la bière aromatisée par des arômes.
6. La dénomination <<panaché>> est réservée à la boisson présentant un litre alcoométrique inférieur ou égal à 1,2 p. 100 en volume et exclusivement constituée d'un mélange de bière et de boisson gazeuse aromatisée sans alcool.