"Je formule le voeu que l'espoir immense soulevé lors des Etats généraux de l'alimentation ne soit pas bafoué, détruit, balayé dans les box de négociations commerciales", a déclaré Jean-Philippe Girard, lors des voeux de l'Ania, mercredi 24 janvier 2018.

Lors de son discours prononcé pour les vœux de l’Ania, mercredi 24 janvier, Jean-Philippe Girard, président de l’Ania, a émis le vœu que "l'immense espoir soulevé par les États généraux de l’alimentation se manifeste par des actions et de vrais engagements de tous », dans l’optique de « recréer de la valeur par un prix plus juste, acceptable, qui redonne de la fierté à nos métiers », a-t-il déclaré en préambule.

Mais à quelques semaines de la fin des négociations 2018, le président de l’Ania s’est déclaré furieux. Il a dressé un constat sans appel : « encore et toujours la guerre des prix ! ». Un constat réalisé par l’Observatoire des négociations commerciales de l’Ania, et corroboré par les services de l’Etat.

« C’est pour moi inacceptable. Cela fait cinq ans que l’on essaie de nous endormir, de m’endormir, avec de beaux discours. Et chaque année est pire que la précédente. Cela me rend vraiment amer », a-t-il affirmé. Malgré tout, Jean-Philippe Girard a souhaité ranger l’Ania du côté des optimistes. « Parce que nous savons que nous ne réussirons pas en tirant la France et notre alimentation vers le bas, je reste déterminé à faire de l’industrie alimentaire française un secteur tourné vers l’avenir, vers le progrès et l’international, vers la qualité et la sécurité de tous les instants et vers la proximité avec chaque consommateur, entreprise et territoire ».