Nestlé supprime 400 postes dans l'Hexagone
Premier groupe alimentaire mondial, Nestlé va supprimer 400 postes en France d’ici 2020 pour mettre en place son grand plan de restructuration, le NBE ou « Nestlé Business Excellence » annoncé il y a un an. Le géant suisse emploie 13 000 personnes dans l’Hexagone et compte 24 usines et 5 centres de recherche et développement. Il souhaite regrouper les sièges de Nestlé France, Nespresso, Nestlé Waters, Purina… en un seul endroit : le « Pôle d’Expertise Alimentation et Bien-Être », à Issy-les-Moulineaux fin 2019. «Chaque collaborateur aura sa place, avec davantage de responsabilité et de liberté d’action, à l’image du Nestlé Nouveau qui se dessine», justifie Richard Girardot, p-dg de Nestlé France.
L’intersyndicale de Nestlé en France estime que les suppressions de poste concerneront à 80% le siège et les sites de marketing et de distribution comme Auzainvillliers (88), Bron (69) et Garons (30). Les usines verront également les emplois des fonctions supports diminuer de 10%. Ce à quoi la direction a répondu que beaucoup de tâches administratives et supports sont touchées par l'informatisation et la simplification. L’intersyndicale a aussi souligné que ces suppressions de postes s’ajoutent au projet de fermeture en 2018 du centre de recherche de Galderma de Sophia-Antiopolis, qui emploie 550 personnes.
Toutefois, le groupe suisse ne devrait pas avoir recours à des licenciements pour ces 400 nouvelles suppressions de postes. Il parie surtout sur le non-remplacement de départs naturels. Peu d’embauches et de remplacements de départ en retraite sont à prévoir pour les trois prochaines années.