Orangina Suntory France veut atteindre la neutralité carbone d’ici 2020

Thierry Gaillard, président d’Orangina Suntory France, et ses équipes ont profité d’une visite d’un des quatre sites du groupe en France, à Donnery (45), la semaine dernière pour présenter leurs ambitions en matière de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Et leurs objectifs ne sont pas minces : atteindre la neutralité carbone et réduire de 15 % la consommation d’eau pour fabriquer un litre de boissons d’ici 2020. Mais aussi réduire en moyenne de 20 % le taux de sucres ajoutés dans les produits (Orangina, Oasis, Schweppes, Champomy, Pulco, etc.)

Trois grands projets sont mis en œuvre pour y parvenir : limiter l’impact des emballages, produire en consommant moins d’énergie et réduire l’impact carbone du transport. Auxquels s’ajoute un gros chantier de R&D pour améliorer le profil nutritionnel des produits.

Un passage de 57 g à 34 g pour la bouteille d’Oasis 2 l

Depuis 2007, le poids des emballages a été réduit de 17 %, l’objectif est d'atteindre – 20 % en 2020. Le poids de la bouteille de 2 litres en PET d’Oasis a déjà reculé de 26 % entre 2011 et 2015, passant de 57 g à 42 g. La filiale du troisième groupe mondial de spiritueux et de boissons sans alcool a prévu d’aller encore plus loin en ciblant 34 g. Un poids plume qui impliquera une modification de forme et un redesign complet de la bouteille. « Les équipes japonaises de Suntory sont expertes en réduction des emballages, indique Thierry Gaillard. Elles sont vraiment forces de conseil sur ces dossiers. » A l’aune d’investissements réalisés dans une nouvelle souffleuse (qui améliore la répartition de la matière) ou dans une nouvelle ligne aseptique sur le site de Donnery par exemple, les bouteilles d’Oasis et de Pulco 50 cl ont elles aussi pu s’alléger pour passer de 24 g à 21 g. Même Maytea lancé en 2016 a déjà vu sa bouteille 33 cl perdre 4 g pour atteindre 21 g.

Sur les 104 millions d'euros investis dans les quatre sites de production du groupe en France sur les quatre dernières années, une grande partie a porté sur le remplacement d’équipements anciens par des outils plus performants et plus économes en énergie et en consommation d’eau. « Nous avons réduit nos émissions de CO2 de 21 % entre 2007 et 2013, précise Héloïse Tarraud, directrice des relations extérieures et du développement durable chez Orangina Suntory France. Nous visons – 36 % d’ici 2020 avec une compensation des émissions restantes liées à nos actions directes. Depuis 2015, nous avons aussi fait le choix de 100 % d’électricité verte dans les usines grâce à l’achat de certificats d’électricité verte auprès d’EDF » La prochaine étape consistera à générer sa propre électricité verte. Le groupe étudie en effet actuellement la possibilité de produire des énergies renouvelables sur chacun de ses sites : reste à arbitrer selon les cas entre l’éolien, le photovoltaïque, la biomasse, la géothermie, etc.

Côté transport, Orangina Suntory France envisage de réduire de 9 % ses émissions de gaz à effet de serre et a pour cela rejoint le programme de l’Ademe Fret 21.

Orangina Suntory est le second intervenant du marché des soft-drinks en France derrière Coca-Cola, avec 18% de parts de marché et 46 % de parts de marché sur les seules boissons aux fruits. La filiale du groupe japonais Suntory a réalisé un chiffre d'affaires de 850 millions d'euros en 2016 (+ 2,4 %).

Retrouvez l'article complet sur les investissements industriels réalisés et à venir d’Orangina Suntory France dans le numéro de septembre 2017 de Process Alimentaire.

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