Présidentielles : les 12 propositions des industriels charcutiers traiteurs
La FICT (Fédération Française des Industriels Charcutiers, Traiteurs, Transformateurs de Viandes), représente 250 entreprises (dont 90% de PME). Celles-ci emploient 37 000 salariés et génèrent un chiffre d’affaires de 6,6 milliards d’euros.
20 % des entreprises industrielles de charcuterie sont déficitaires
Tout en soutenant les propositions émises par l’Ania (Lire ici), ces industriels ont émis douze propositions à l’intention des candidats à la présidentielle. Une sollicitation spécifique qui se justifie par les difficultés rencontrées par le secteur. Pour la seconde année consécutive, la consommation de charcuteries a diminué (-0,5% en 2016). Soumis à la volatilité des matières premières, les charcutiers salaisonniers pâtissent de relations commerciales déséquilibrées avec la grande distribution. Selon l’enquête réalisée par la Banque de France en 2016, 20 % des entreprises industrielles de charcuterie sont déficitaires.
Douze propositions
La Fict demande :
- que le programme national nutrition santé (PNNS) poursuive une pédagogie ouverte et non punitive vis-à-vis des produits alimentaires traditionnels,
- que l’encadrement de l’information au consommateur soit européen et participe au développement du marché unique de l’Union Européenne,
- que les pouvoirs publics tiennent compte des intérêts de tous les maillons des filières dans la définition du cadre législatif et stimulent les initiatives de contractualisation dans le respect de la liberté d’entreprendre et d’innover,
- la protection des dénominations françaises inscrites au Code des Usages de la charcuterie vis-à-vis des usurpations par des produits végétaux et la protection des AOC/IGP vis-à-vis des copies françaises et étrangères,
- que l’État fasse respecter la loi et particulièrement la clause de renégociation en déployant les moyens adéquats pour réaliser les contrôles et faire appliquer les sanctions en cas de manquements avérés
- la création d’une autorité indépendante capable de statuer équitablement et efficacement en matière de pratique abusive,
- la constitution d’une véritable équipe de France chargée de promouvoir l’art de vivre à la française caractérisé par la grande qualité et la diversité de ses produits.
- la poursuite de l’appui pour l’ouverture des marchés des pays tiers aux produits alimentaires français à valeur ajoutée, que ce soit par des négociations bilatérales ou des accords internationaux,
- la revalorisation de la formation professionnelle dans les systèmes d’éducation français grâce à des échanges plus fluides (apprentissage, alternance…) entre les milieux scolaires et universitaires, et les entreprises.
- la transformation du CICE et des autres allègements des charges en réduction des cotisations sociales,
- la facilitation de l’accès au financement à moyen terme des PME et ETI pour soutenir leurs investissements industriels et commerciaux, leur compétitivité, et accroître leur capacité de développement,
- le maintien du crédit impôt recherche, élargi à la mise en œuvre de la transition numérique.