Propriété intellectuelle : gare au « Pitch »
Bien connue des aficionados du goûter, la petite brioche fourrée au chocolat du groupe Pasquier l’est aussi des services de l’Inpi (Institut National de la Propriété Intellectuelle). En effet, le mot "pitch" est déposé dans 39 des 45 catégories que compte l'Inpi. Et il se trouve tellement bien protégé qu'il en cause des soucis aux start-up qui l'utilisent très régulièrement et dont certaines l'intègrent dans leur nom de marque : le pitch fait référence à la courte présentation que doit faire une jeune entreprise pour convaincre des investisseurs ou attirer des talents. Mais les Brioches Pasquier veillent au grain et peuvent s'opposer à tout nouveau dépôt de marque avec le mot « pitch » jusqu'en 2021. En 2017, pas moins de dix oppositions ont été répertoriées d’après le site de l’Inpi.
Même si la situation peut sembler étonnante, elle rappelle tout l'intérêt de déposer des droits de propriété intellectuelle auprès de l'Inpi. Outre la protection du nom de la marque, il s’agit d’un argument supplémentaire en cas de contrefaçon.
Comme le rappelle David Saussinan, responsable des affaires de l’association Unifab (Union des fabricants), spécialisée dans la lutte contre la contrefaçon : « pour qu’il y ait contrefaçon, il faut qu’il y ait un droit de propriété intellectuelle » (lire Septembre 2017, p102).