Terrena vise 50 % de ses ventes issues de la "Nouvelle Agriculture"

Lors de sa conférence de presse annuelle, la coopérative Terrena a annoncé un objectif ambitieux : réaliser d’ici dix ans plus de 50 % de son chiffre d’affaires « produits de grande consommation » à partir des filières issues de la Nouvelle Agriculture. Ce qui représenterait des ventes à hauteur d’un milliard d’euros.

Cette troisième voie entre bio et conventionnel vient de démarrer commercialement. Après avoir lancé en partenariat avec des enseignes le porc puis le lapin Nouvelle Agriculture, Terrena a mis sur le marché fin 2014 des produits issus d’une filière pain-farine. Fin 2015, cela sera au tour des filières bovin et volaille.

« Le cœur de ce segment est de répondre à l’angoisse de ne plus savoir d’où viennent les produits et comment sont ils faits. Cela va à l’encontre du modèle agroalimentaire qui a rompu le lien entre les agriculteurs et les consommateurs dans un schéma de commodités et de marché mondial de matières premières. Nous construisons un lien direct, réhumanisé avec la capacité de l’expliquer », explique Christophe Couroussé, directeur du marketing stratégique et communication

« Tous nos contacts commerciaux demandent des produits respectueux de pratiques d’agriculture durable, qui puissent être comprises du consommateur. C’est un travail de fond. Notre force est de traiter de l’amont à l’aval, nous sommes en capacité de dire à nos agriculteurs les produits qu’il faut faire, car cela correspond à un marché », souligne Maxime Vandoni, directeur général de la coopérative, dont le siège social est situé à Ancenis en Loire-Atlantique.

La Nouvelle Agriculture n’est pas encore à l’ordre du jour de Laïta, qui regroupe les activités laitières d’Even, Terrena et Triskalia. Mais cela n’empêche pas d’avancer concrètement. Le président de la coopérative Hubert Garraud, qui est éleveur laitier, montre la réalité des pratiques durables dans son exploitation. Sur sa tablette tactile, il visionne le pilotage de sa ration laitière et le compteur CO2 mis en place dans le cadre du dispositif AgriCO2. Ce sont environ 25 % de rejets CO2 en moins qui sont générés par une série de pratiques durables telles que l’utilisation de graines de lin dans l’alimentation animale.

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