Le Premier Ministre a affirmé sa volonté de rendre obligatoire le système d’étiquetage nutritionnel complémentaire, jusque-là facultatif, qui classe les produits selon leur incidence sur la santé en associant une couleur à une note.

Jusque-là facultatif, le Nutri-Score sera-t-il bientôt présent sur tous les packagings ? Lors de son discours à l’Assemblée Nationale le 12 juin dernier, le Premier Ministre, Édouard Philippe, a déclaré vouloir rendre obligatoire le système d’étiquetage nutritionnel créé par le professeur Serge Hercberg. « Nous avons lancé avec succès une démarche nationale pour améliorer l’information sur la qualité nutritionnelle des aliments et développer l’utilisation de Nutri-Score dans l’étiquetage des aliments. Nous la défendrons auprès de la Commission européenne et de nos partenaires afin de rendre le Nutri-Score obligatoire », a affirmé le Premier Ministre.

Considéré comme un étiquetage complémentaire à la déclaration nutritionnelle, en conformité avec le règlement Information du consommateur Inco (UE 1169/2011), son objectif est de donner des repères aux consommateurs dans l’optique de les aider à adopter des comportements alimentaires favorables à la santé. En France, le Nutri-Score n'a pas fait l'unanimité auprès des professionnels du secteur alimentaire. Selon Santé Publique France, 90 distributeurs et entreprises se sont engagés à l’apposer sur leurs packagings le logo associant une couleur (de vert à rouge) à une note (A, B, C, D, E).

Les associations de consommateurs l’ont en revanche plébiscité. Sept associations européennes dont l’UFC Que Choisir ont d’ailleurs lancé début mai une pétition à l’échelle européenne pour rendre obligatoire le Nutri-Score en Europe. Plus de 22 000 signatures ont déjà été collectées, en sachant qu'un million sont nécessaires pour que l'initiative citoyenne soit examinée par la Commission européenne.