Dans le cadre d’une étude pour réduire la dysbiose intestinale, des chercheurs de l’Institut de recherche en santé digestive (Inserm/Inra/ENVT/UT3 Paul Sabatier) ont mis en évidence l’effet bénéfique de trois prébiotiques végétaux pour améliorer le microbiote. Généralement, les dysbioses sont traitées avec des fibres, pendant au moins quatre semaines. Cependant, à dosage élevé, elles provoquent ballonnements et flatulences. Les chercheurs ont découvert que des extraits de nori (algue Porphyra umbilicalis), de mélisse ou d’amla (plante indienne Emblica officinalis Gaertn.) possèdent des effets bénéfiques sur les souris obèses et diabétiques pour des dosages et des durées inférieures à celles des prébiotiques classiques.
« Nous avons montré que les résultats étaient globalement positifs pour la diversité microbienne, puisque chaque extrait augmente l’abondance d’au moins un groupe bactérien » explique Matteo Serino, chercheur Inserm qui a dirigé l’étude. De plus, l’équipe de recherche a observé que chacun des trois extraits permet une augmentation dans l’intestin de la quantité des différents acides gras à courte chaîne, issus du métabolisme bactérien des prébiotiques et impliqués dans l’amélioration du métabolisme de l’hôte. Le meilleur résultat a été obtenu avec le nori. Les chercheurs ont mesuré une baisse de 30 % du taux de triglycérides sanguins, qui sont présents en excès dans le sang des malades.
L’étude a été publiée le 17 juin 2019 dans Molecular Nutrition and Food Research.