Faire la chasse aux plastiques superflus, voici l’un des objectifs affiché par l’enseigne E.Leclerc, à l’unisson de ses concurrents distributeurs ou de fabricants de produits de grande consommation qui ont, eux, signé le Pacte National sur les emballages plastiques. Le mouvement d’indépendants annonce ainsi vouloir atteindre 100 % d’emballages recyclables sur ses produits à Marque Repère d’ici 2023. Avec une priorité portée d’ici 2021 sur les produits bio et éco-labellisés, cohérence du discours, oblige.
« Nous repensons l’ensemble des emballages de nos 6 000 produits à Marque Repère afin d’identifier ceux pour lesquels il serait possible de supprimer purement et simplement certains éléments en plastique, sous réserve qu’ils ne contribuent pas à une fonction essentielle », avance l’enseigne. Par exemple, E.Leclerc a supprimé les barquettes en plastique de ses génoises P’tit Déli, soit 10,5 tonnes de plastique vierge économisées à l’année. Dès janvier 2020, deux millions de fourchettes en plastique seront également supprimées des salades et autres produits de snacking, même si le décret d’application relatif à ces couverts risque de reporter l’interdiction à juillet 2021. Idem pour les pailles contenues dans les emballages. « Progressivement, à partir de mars 2020, plus de 63 millions de pailles en plastique seront remplacées par une paille en papier, soit près de 15 tonnes de plastique en moins », déclare l’enseigne.
Dans le cas où les emballages alternatifs étudiés ne sont pas encore viables, E.Leclerc s’engage à réduire au maximum l’impact du plastique utilisé. Exemple, depuis juin 2019, la majorité des jus de fruits Jafaden et Bio Village contiennent entre 30 % et 50 % de plastique recyclé. D’ici la fin de l’année, le film des poireaux bio sera, quant à lui, remplacé par une étiquette en ruban. Toutes les bouteilles d’eau Laqueuille 1,5 l et leur film de regroupement contiendront, pour leur part, 50 % de plastique recyclé.
Enfin, là où cela est possible et utile, le plastique sera remplacé. Par exemple, E.Leclerc a remplacé le film de regroupement de ses conserves de légumes Notre Jardin par un étui en carton. Le communiqué de l’enseigne ne dit pas si ce changement s’opère à meilleur bilan carbone global, car le carton reste, malgré tout, plus lourd à transporter que le film plastique. Mais, pour sa défense, il est recyclable et issu de matière première renouvelable.