L’équivalent d’1,7 million de bouteilles d’eau en plastique économisées à l’année. Voilà ce qu’annonce l’entreprise bretonne Triballat-Noyal qui, depuis octobre dernier, commercialise ses pots de yaourts et autres spécialités au soja en pots de 250 g et 400 g sans couvercle en plastique. « Cela concerne uniquement les produits commercialisés en réseau bio, sur la France et dans tous les pays où ces formats sont présents », explique-t-on chez Triballat-Noyal. En supprimant les couvercles des yaourts La Bergerie (au lait de brebis), La Chèvrerie ( au lait de chèvre), Tante Hélène (au lait de vache) et des produits Sojade, l'entreprise réduit de 40 % la quantité de plastique par pot et prévoit d’économiser 60 tonnes de plastique à l’année.
Ce geste qui paraît simple n’est pourtant pas si anodin. Car le couvercle assure une fonction de protection qu’un simple opercule n’est pas en mesure de remplacer complètement. « L’opercule reste en aluminium mais nous sommes passés sur un gaufrage point versus un gaufrage vermisseau précédemment. Et nous avons légèrement augmenté son épaisseur de façon à le renforcer », indique Delphine Maussion, chef de projets de développement. Car l’objectif premier de l’emballage reste bel et bien la protection du produit tout au long de la supply chain. L’emballage secondaire, lui, est resté le même. L’information a été communiquée aux consommateurs via les réseaux sociaux et à travers des PLV en magasins. Des flyers ont même été distribués pour expliquer aux chalands des réseaux bio comment fabriquer leur propre film alimentaire réutilisable (à base de tissu et de cire de soja en copeaux) dans le but de refermer leur pot familial en l’absence de couvercle. Car le second intérêt du couvercle était évidemment de faciliter la refermeture du pot et donc la consommation fractionnée des produits.
Cette initiative s’inscrit dans un plan plus global de l’entreprise qui vise un impact environnemental positif. Pour ce faire, l’entreprise familiale a investi dès 1999 dans les énergies renouvelables (éolien, panneaux solaires, chaudière bois) et fait rouler ses véhicules au bio-carburant. 120 ruches ont également été installées chez des producteurs bio, dans des lieux préservés. Du côté des emballages, Triballat a plusieurs autres projets en cours pour développer des packs plus « durables ». Ces actions suivent quatre priorités :
- réduire la quantité d’emballages (ratio poids des emballages versus poids net du produit fini ),
- encourager le réemploi,
- favoriser les matières recyclables et recyclées,
- et développer les mono-matériaux ou complexes séparables pour améliorer la recyclabilité.
D'autres évolutions et annonces sont donc à attendre.