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Arômes : cap sur le naturel
Le règlement (CE) n°1334/2008 relatif aux arômes alimentaires est applicable au 20 janvier prochain. Il révise les conditions d’emploi du terme naturel à la hausse. La mention « arôme naturel de X » exige désormais que 95 % minimum de la partie aromatisante provienne, en poids pondéral, de la source nommée contre 90 % jusqu’alors. Il doit, en outre, être aisément reconnaissable précise le législateur. Les 5 % restants sont assortis d’une condition particulière, « ils doivent « typer » la note citée, souligne Nadine Babarit, responsable affaires réglementaires arômes chez Robertet. Verte, mûre ou cuite dans le cas d’une fraise, par exemple. » Toujours dans ce règlement, la disparition du distinguo entre substances aromatisantes artificielles et nature identique pousse, également, au développement du naturel.
La plupart des intervenants de l’aromatique ont anticipé l’entrée en vigueur du texte. « Deux produits sur dix en Europe ont un positionnement naturel, affirme Guillaume Gaborit, marketing category manager chez Firmenich. La demande progresse et ce à travers l’ensemble des catégories de produits, même si les boissons représentent, de loin, la plus grosse part. » Marie-Christine Voynet, responsable de la division Arômes chez Jean Niel confirme et nuance en même temps : « À terme, nous parviendrons à 50 % de formulation en naturel, dit-elle. Pour le moment, les demandes affluent, mais cela ne se traduit pas encore dans les ventes. Beaucoup de projets sont encore en R&D. » La raison ? Le coût de l’aromatisation du naturel, deux voire trois fois plus élevé, selon certains observateurs.
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