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Bio : la filière se diversifie et se structure
Le rayon bio du nouveau Carrefour City Café
Le marché du bio a, en France, fait plus que résister à l’impact de la crise. Selon les chiffres communiqués par l’Agence Bio fin mai, les ventes en valeur de produits alimentaires bio ont progressé de 10,8 % en 2010, pour atteindre un total de 3,385 Mds €. Un essor qui tend à prouver que l’implantation de ce marché n’est pas un simple effet de mode mais bien un mouvement structurel. Rappelons que la croissance moyenne est de l’ordre de 10 % par an de 1999 à 2005, et que celle-ci s’est accélérée en 2006, pour croître de 32 % entre 2008 et 2010.
La production se structure
La condition sine qua non pour que se poursuive le développement des ventes bio reste la question de la disponibilité des approvisionnements. Il semble qu’enfin le nombre d’exploitations engagées en bio se mette à décoller. En 2010, l’Agence Bio a enregistré 20600 exploitations en mode de production bio, soit une surface de 845 00 hectares au total, en progression de 25 %. La part des exploitations bio approche les 4 %, ce qui reste encore loin de l’ambitieux objectif de 6 % fixé à l’horizon 2012 par le Grenelle de l’Environnement, mais qui doit être relativisé avec l’étiage de 2 % en 2006.
La transformation se mobilise
La structuration de la production associée au boom de la demande déclenche un développement de l’aval de la filière. C’est ainsi que fin 2010, la France dénombrait 7 427 transformateurs de matière(s) première(s) issue(s) de l’agriculture bio, soit une hausse de 17 %. La plus forte progression en termes de préparateurs, des terminaux de cuisson en panification aux industries agroalimentaires, a été enregistré dans la région bretonne, berceau de l’agroalimentaire hexagonal, avec notamment une hausse de plus de 25 % dans les Côtes d’Armor. Ainsi de plus en plus d’entreprises agroalimentaires ont développé des compléments de gamme en bio. « Néanmoins le secteur s’articule toujours autour de quelque 300 acteurs leaders, souvent engagés depuis plus de 15 ans en bio, très investis dans le secteur et transformant la majorité des produits bio », souligne le Synabio.
| Retrouvez l’intégralité de notre dossier « Bio : la filière se diversifie et se structure » ainsi que le point réglementaire du Synabio et les nouveautés en arômes bio des entreprises Aromatech, Jean Niel et Prova dans notre numéro de juillet-août 2011..
Remis en cause en 2008 par la DGCCRF puis réhabilités par la Commission européenne fin 2009, les arômes naturels certifiés bio permettent de viser des formulations plus proches du 100 % bio, selon des notes de plus en plus gourmandes.
Un groupe de travail hexagonal va émettre des propositions pour réviser les stratégiques annexes VIII et IX du règlement (CE) n°889/2008, qui listent les additifs, auxiliaires technologiques et ingrédients non bio susceptibles d’être utilisés en bio. La décision finale sera prise au niveau européen.
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