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Bio: près de 1000 nouveaux transformateurs en six mois
Premier résultat pour 2017 de l’Agence bio, la filière biologique continue son développement, avec +500 millions d’euros de ventes bio supplémentaires sur le premier semestre 2017. La croissance ralentit légèrement sur l’amont mais l’aval s’annonce des plus dynamiques. «Hors agriculteurs, on atteint un record sur le nombre d’acteurs qui se mettent au bio. Sur les transformateurs et distributeurs, c’est la plus forte croissance qu’on ait jamais vue en France ! », s’enthousiasme Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio.
+8,8 % chez les transformateurs
Sur le premier semestre 2017, le nombre d’entreprises de transformation et de distribution (hors importateurs) a vu une hausse de + 9,4%, une augmentation équivalente à celle observée pendant l’ensemble de l’année 2016. Cet été, on a pu dénombrer 11 534 transformateurs bio, soit une croissance de +8,8% par rapport à fin 2016. 934 nouvelles entreprises, principalement des PME et des TPE, se sont engagées sur les six premiers mois de 2017, ce qui représente près du double par rapport à l’année dernière (532 sur les six premiers mois 2016). Cependant, ces nouveaux transformateurs bio ne sont pas tous des industriels : 23% sont des boulangers, 12 % des terminaux de cuisson et seulement 18% sont des industries agro-alimentaires. Le reste concerne d'autres activités comme la préparation de produits frais, le conditionnement, etc.
Une croissance portée par la grande distribution
Au niveau distribution, 4 458 acteurs étaient engagés en bio au 30 juin 2017, dont 441 nouveaux distributeurs au cours du premier semestre 2017 (+11 % par rapport à fin 2016). Là encore, la hausse est plus marquée qu’au début 2016, où il n’y a eu que 245 nouveaux acteurs. C’est surtout la grande distribution qui tire son épingle du jeu. « Au contraire des deux dernières années où la croissance était portée par les magasins spécialisés, la hausse se repose cette année sur les grandes et moyenne surface avec des ventes bio en augmentation de 18% », note Florent Guhl.
La région Auvergne-Rhône-Alpes reste la plus dynamique en bio
Les régions avec les plus fortes progressions des entreprises de l’aval n’ont pas changé par rapport à 2016. L’Auvergne-Rhône-Alpes, l’Occitanie, l’Ile-de-France, la Nouvelle-Aquitaine et la Provence-Alpes-Côte d’Azur sont toujours les terres d’accueil les plus prisées. Les régions enregistrant le plus de croissance sur l’aval (relativement au nombre d’opérateurs) sont la Corse avec 25% d’entreprises de transformation nouvellement engagées et les Hauts-de-France avec 17% de nouveaux distributeurs.
Le développement de l’aval est donc assuré, mais reste à relever le défi de l'amont. Selon Florent Guhl, les progressions pourraient être supérieures si le manque d’approvisionnement français ne pesait pas sur les filières. « S’il n’y avait pas ce risque de pénurie de matières premières, la croissance serait plus forte et les acteurs ne se cantonneraient pas juste à répondre à la demande ». A l’amont de suivre, donc.