Le 8 octobre, l'Anses a présenté son rapport sur le dispositif Nutrivigilance, à Paris. Trois ans ont été nécessaires pour recenser les effets indésirables de compléments alimentaires, d’aliments ou de boissons enrichis en substances à but nutritionnel ou physiologique, de nouveaux aliments et ingrédients, ou de produits destinés à l’alimentation de populations particulières. Les déclarations sont faites par les professionnels de santé.

Depuis 2010, le dispositif de Nutrivigilance a reçu 1565 cas d’effets indésirables. La plus grande partie des cas reçus est liée à la consommation de compléments alimentaires (76 %). Les compléments alimentaires minceurs sont impliqués dans 15 % des cas recevables impliquant au moins un complément alimentaire. Suivent les compléments alimentaires capillaires (11 %) et hypocholestérolémiants (10 %). Sur les 282 cas recevables impliquant au moins un complément alimentaire, 71 % concernent des femmes et 29 % des hommes. La majorité des effets indésirables déclarés sont d’ordre hépatique (19,9 %), gastro-entérologique (18,4%), et allergologique (16 %).

L’Agence mène actuellement une évaluation des risques relatifs à la consommation de compléments alimentaires dédiés aux femmes enceintes et aux sportifs. Les résultats au premier semestre 2015...

Le Synadiet, le syndicat des fabricants de compléments alimentaires, insiste sur le fait qu'en 4 ans, 1190 cas d'effets indésirables liés directement à la consommation de compléments alimentaires ont été répertoriés. Et que seuls 282 effets indésirables ont étét jugés recevables et parmi lesquels 133 cas « vraisemblables » ou « très vraisemblables» (soit moins de 11,2% du total des déclarations). Enfin, le syndicat ajoute que les effets sont en général immédiatement réversibles dès l’arrêt de la consommation du produit.

Voir l'infographie de l'Anses