Ingrédients
Les ingrédients végétaux profitent de leur image naturelle
Sans parler des solutions aromatiques et colorantes, les ingrédients issus de végétaux étaient très observés dans l’offre des salons Health Ingredients Europe (Madrid) et Infood-Sial (Paris). Une situation logique tant les formulations des innovations présentées au Sial étaient frappées du sceau du végétal. « Les ingrédients naturels en substitution clean label ne sont pas un simple effet de mode mais une tendance de fond », affirme Antoine Dauby, directeur marketing de Naturex, qui depuis le rachat de Natraceutical, est devenu un géant mondial des ingrédients naturels. Si le naturel a le vent en poupe, les arguments santé l’ont un peu moins.
L’incertitude domine
La liste des allégations autorisées selon l’article 13.1 du règlement 1924/2006 sera publiée avant fin 2011 pour toutes les substances autres que celles dites « botaniques ». Les allégations qui concernent les substances végétales seront quant à elles décidées dans un deuxième temps… après une hypothétique harmonisation entre les systèmes d’évaluation « pharma », qui tient compte de l’usage traditionnel, et « food » qui ne le fait pas. Quand aux allégations spécifiques (relevant des articles 13.5 et 14), très peu d’acteurs du marché ont la capacité de supporter le montage de tels dossiers. DSM Nutritional Products a toutefois décroché la timbale en obtenant l’exclusivité mondiale pour la commercialisation de Fruitflow, un extrait de tomate améliorant la circulation sanguine. Développé par Provexis, c’est le seul ingrédient à avoir obtenu un avis positif de l’Efsa à ce jour.
Une approche pharmaceutique
Naturex dispose de la gamme NatLife dédiée à des solutions visant les allégations spécifiques type article 13.5 ou 14. Cette gamme est restreinte, associée à des preuves scientifiques. La dernière innovation a pour nom Cereboost, développée pour son activité sur la performance cognitive. Du côté d’Indena, qui possède un site de production à Tours en Indre-et-Loire, la culture scientifique est mise en avant. « Issu d’une approche pharmaceutique, depuis 2006, nous déclinons notre savoirfaire vers le marché food, dans le cadre de la réglementation sur les allégations santé, souligne Christian Artaria, directeur marketing du groupe milanais. Les allégations de type 13.1 ne nous intéressent pas, nous préférons travailler avec des clients industriels sur des dossiers en 13.5 ou en 14 ».