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DSM Nutritional Products, spécialiste des pré-mélanges, vitamines et nutraceutiques, ainsi que son partenaire Kemin appellent à une clarification suite à la publication le 5 juin d’un second avis négatif de l’Efsa relatif à une demande d’allégation faisant le lien entre lutéine et la santé oculaire.

En février 2010, une première conclusion négative, suite à une demande qui avait été déposée dans le cadre de l’article 13.1 (allégations de santé génériques) du règlement n°1924/2006, avait alors suscité une réaction d’espoir. Malgré un résultat négatif, des éléments positifs avaient conduit Kemin et DSM à soumettre un nouveau dossier, relevant de l’article 13.5 et soumis en septembre 2011.

Mais aujourd’hui, c’est la douche froide. L’allégation recherchée : « La lutéine, un constituant de la rétine et de la cristallin, contribue à protéger ces tissus du dommage oxydatif » n’a été évaluée que sous l’acception « la lutéine contribue au maintien d’une vision normale ». De plus, l’Efsa a porté son attention sur une étude clinique qui n’a pas montré d’effets de la lutéine sur l’acuité visuelle ou la sensibilité à la lumière. Et de conclure « que le niveau de preuves fourni pour justifier que la lutéine pourrait exercer l’effet revendiqué in vivo chez l’Homme est faible ».

Pour autant, DSM et Kemin croient fermement qu’il y a une masse de preuves irréfutables démontrant l’effet antioxydant de la lutéine sur des modèles oculaires in vitro et animaux. De plus, des études cliniques ont montré que la lutéine peut protéger la rétine d’un dommage oxydatif additionnel causé par la lumière bleue.

Ce nouvel avis négatif de l’Efsa contredit celui de l’Afssa (aujourd’hui Anses) de janvier 2004, issu également d’un dossier soumis par DSM et Kemin. L’instance française avait alors autorisé les allégations suivantes : « La lutéine aide à protéger la rétine et la cristallin de l’oxydation » et « La lutéine est un des constituants de la rétine et de la cristallin ». L’avis de l’Efsa vient également en contradiction avec les conclusions de l’Anvisa (Brazilian Health surveillance Agency) mais aussi de la division Natural Health Products de Health Canada.