Les poissons gras sont une source naturelle d’oméga 3

Adopté fin juin, l’avis scientifique de l’Efsa concernant les valeurs d’apport référence pour l’étiquetage de la présence d’oméga 3 et 6 était très attendu. En effet, les acides gras poly-insaturés sont parmi les ingrédients santé aux effets les mieux démontrés, mais aussi parmi les mieux compris par les consommateurs.
Ces valeurs seuils serviront pour définir les conditions nécessaires pour l’apposition d’allégations nutritionnelles (source de) et santé.
L’avis a été publié le 10 juillet. Il concerne les oméga 3 : l’acide linolénique (ALA), l’acide eïcopentaénoïque (EPA) associé à l’acide docohexaénoïque (DHA), et les oméga 6, principalement l’acide linoléique (LA).

Considération de santé cardiovasculaire

L’apport référence pour l’étiquetage de l’ALA est fixé à 2 grammes. Il se base sur les apports observés dans la population européenne (0,7-2,3 g/j) et les recommandations établies sur des considérations de santé cardiovasculaire et de neuro-développement correspondant à 2-3 g ALA/j pour un apport énergétique de 1800-2700 kcal/jour.
Selon les études, l’association EPA-DHA a un impact positif sur le risque cardiovasculaire à partir de 250 mg/j, équivalent à une à deux parts de poissons gras par semaine. Les apports dans la population européenne varient entre 80 mg/j et 420 mg/g. Le panel NDA de l’Efsa a proposé une valeur d’apport référence de 250 mg/j. Elle est supérieure à celle attendue initialement (200 mg). Ce qui devrait permettre d’éviter des allégations sur des produits trop faiblement enrichis.
Enfin, l’Efsa a proposé un seuil à 10 grammes pour les oméga 6, constitués principalement par le LA. Les experts ont tenu compte des apports moyens observés dans la population européenne (7-19 g/j) et des recommandations internationales relatives à la santé cardiovasculaire (8-12 g/j). Ils ont largement augmenté la valeur, qui avait été proposée initialement (6 g).