Red grapefruit and glass of orange juice

La Commission européenne a adopté vendredi dernier une proposition visant à interdire l’ajout de sucres dans les jus de fruits. Une décision largement relayée par les médias (voir par exemple l'article paru dans Le Figaro) et qui va dans le sens des industriels français. « Nous travaillons depuis longtemps pour l’adoption d’une telle réglementation, déclare Vincent Prolongeau, président d’Unijus. Cela confirme les pratiques des fabricants français qui depuis de nombreuses années n’ajoutent aucun sucre aux jus de fruits. »

Exigence nutritionnelle

L’Unijus rappelle que l'adjonction de sucres est réglementée par la directive 2001/112/CE relative aux jus de fruits et autres produits similaires. Elle permet d’ajouter du sucre : - à hauteur de 15 g/ L dans les jus pour corriger l’acidité. Cet ajout doit figurer dans la liste des ingrédients. - à hauteur de 150 g/ L dans les jus à des fins d’édulcoration. Cet ajout doit figurer dans la liste des ingrédients et de plus, la dénomination de vente doit, dans ce cas, être complétée par la mention « sucré à… ».

En pratique, les industriels français n’ajoutent pas de sucres dans leurs jus. Une exigence nutritionnelle et qualitative. Cette interprofession est la première à avoir signé en octobre 2009 une charte d’engagement volontaire de progrès nutritionnel dans le cadre du PNNS2. La charte comprend six engagements, dont notamment la confirmation de n’ajouter aucun sucre dans les jus de fruits, ainsi que la diminution d’au moins 5 % de la quantité de sucres ajoutés à l’ensemble des références de nectars. Car selon la réglementation, pour les nectars, l’adjonction de sucre est possible jusqu’à 20 %.