Nutrition
Plus on a le choix, plus on mange
Selon une étude réalisée par le CSGA et le laboratoire de physiologie de la nutrition et du comportement alimentaire (Inra/AgroParisTech) auprès de 80 volontaires âgés de 18 à 40 ans, avoir le choix entre plusieurs aliments appréciés incite à davantage consommer que s'il n'existe qu'un aliment imposé. Cette étude sur le comportement alimentaire des adultes de poids « normal » montre une hausse de la consommation de 17 % si plusieurs desserts sont proposés.
Au niveau de la méthodologie, les chercheurs ont sélectionné trois desserts autant appréciés pour chaque volontaire, et de teneur calorique équivalente. Les volontaires sont ensuite venus prendre deux repas au laboratoire. Dans un premier cas, les chercheurs tiraient au sort un dessert parmi ces trois desserts et le servaient aux volontaires (situation de non-choix). Lors d'un autre repas, les volontaires choisissaient leur dessert parmi ces trois desserts (situation de choix). La portion servie était bien supérieure à une portion classique et les personnes pouvaient manger autant qu’elles le désiraient. En moyenne les participants ont consommé 164 g de dessert en situation de non-choix contre 192 g en situation de choix. Une expérience menée auprès de 60 volontaires a aussi démontré que les quantités consommées augmentaient de 8 % lorsque les participants choisissaient leur plat de légumes parmi trois propositions (épinards, courgettes, haricots verts) que lorsqu’un seul légume leur été proposé.
Ces résultats ouvrent des perspectives pour augmenter ou diminuer la prise alimentaire. Dans le cas de produits sucrés, salés ou gras, moins de choix induiraient une moindre consommation chez les adultes. En ligne de mire, une possible diminution du surpoids et de l'obésité, si cela se conjugue avec d'autres actions. Par contre, pour les seniors, un plus vaste choix permettrait de stimuler leur appétit et ainsi de lutter contre la dénutrition.