Le 26 janvier dernier, l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST) a examiné et adopté la note scientifique n°35 sur l’alimentation ultra-transformée présentée par la sénatrice Angèle Préville. Elle observe que le déséquilibre de l’alimentation est l’une des premières causes de l’épidémie de maladies chroniques constatée en France, avec des conséquences lourdes en termes de mortalité et de morbidité. D’après une étude publiée en 2021(1), 11 % des décès en France sont imputables à l’alimentation.
Digestibilité et biodisponibilité en question
Si la composition nutritionnelle des aliments sert aujourd’hui de guide principal pour établir des recommandations, la communauté scientifique a récemment appelé à compléter cette vision par la prise en compte des transformations subies par les aliments, celles-ci ayant des conséquences directes sur leur structure physique et leur composition chimique susceptibles d’affecter, entre autres, la digestibilité et la biodisponibilité des nutriments ingérés.
Des risques de surpoids, de diabète et de maladies cardiovasculaires
Les aliments ultra transformés tendent à se substituer aux aliments moins transformés et on estime aujourd’hui qu’entre 30 et 35 % des calories ingérées par les adultes français proviennent de cette catégorie (2). Plusieurs études épidémiologiques montrent une association significative entre la consommation d’aliments ultra-transformés et les risques de surpoids, d’obésité, de diabète ou encore de maladies cardiovasculaires.
Un impact sur l'environnement
Même si des recherches sur les impacts de ces aliments et leurs mécanismes sous-jacents restent nécessaires, l’état actuel des connaissances appelle à la mise en place de premières actions préventives de santé publique. Au-delà des potentiels effets délétères des aliments ultra-transformés sur la santé, la note pointe également l’impact sur l’environnement au travers de la pollution engendrée par leur transformation et leur emballage.
1. J. Fosse et al., « Pour une alimentation saine et durable », 2021
2. G. C. Andrade et al., Nutrients 2021, 13, 682
