Amorcés depuis plusieurs années, les efforts des équipementiers en matière de simplification et de conception modulaire des machines portent leurs fruits. Les avancées sont palpables dans les allées des pôles « Equipements et Procédés » et « Emballages et Conditionnements ». En voici quelques illustrations.
La nouvelle coupeuse Volantis présentée par Fam Stumabo est largement personnalisable par l’utilisateur. Elle peut être dotée d'un écran tactile, d’un tapis court ou long et de nombreux accessoires visant à optimiser la coupe. La cobotique accessible d’Universal Robots, la robotique low cost d’Igus et le caractère plug-and-play des préhenseurs de Coval, par exemple, témoignent aussi de cette volonté de simplification de l’accès aux nouvelles technologies. Dans cette optique, la nouvelle génération d’operculeuses X de Multivac réduit les risques d’erreurs sur toutes les interventions humaines grâce à ses outils « x-tools » qui véhiculent leur propre intelligence. Pour anticiper les aléas, de plus en plus de fabricants recourent également au jumeau numérique. A l’image de Cama Group qui réalise des « démarrages » virtuels de machines. Puis ajoute de la réalité augmentée pour valider l’ergonomie ou l’assistance à la maintenance.
Eco-conception et flexibilité
Ces améliorations s’accompagnent d’une capacité accrue de personnalisation des produits. Ce qu’illustre Marel avec son système de formage PremiumFormer, une machine capable de réaliser tous les types de hachés. Le passage d’une texture à une autre est rapide. Les moules interchangeables permettent de produire des hamburgers de différentes formes ou avec des motifs en relief. Il en est de même sur les lignes de conditionnement, confrontées en parallèle à la question de l’éco-conception des emballages. Ainsi, la nouvelle thermoformeuse THR3 Premium de Guelt gère quatre formats distincts, avec un changement de format automatique en 30 secondes. Elle peut aussi passer des bobines de papier, de film rigide en PET ou en polypropylène. Pour multiplier les concepts et les formats, la flexibilité est de mise. C’est ainsi que Tremark sertit toutes les formes de boîtes tandis que Sermatec, Atia et Alpma multiplient les formes et les matériaux sur leurs machines tantôt d’ensachage, tantôt de remplissage de pots ou de seaux. Le tout avec une simplicité de réglages qui permet aux opérateurs d’être de plus en plus autonomes sur les lignes.
Connectivité et analyse
L'analyse algorithmique des données machine est un atout pour atteindre davantage de flexibilité. « L’intelligence » s’immisce progressivement dans les installations, équipées de logiciels intuitifs. En matière de simplicité, le protocole de communication IO-Link semble faire la course en tête. Il est présent dans la majorité des lancements de capteurs. A l’instar du nouveau détecteur de niveau auto-adaptatif CleverLevel PL20 de Baumer. Ou encore du capteur Balluff Condition Monitoring (BCM). Cet appareil mesure la vibration, la température, l’humidité relative et la pression ambiante. Il pré-traite les données avant de les transmettre à la supervision via IO-Link, en même temps que des informations d’état. Ce traitement en local illustre d’ailleurs l’évolution en cours en matière de données, à savoir le choix stratégique entre une analyse en « edge » (en pied de machine) ou en « cloud » (sur serveur distant). Un arbitrage qui nécessite lui-aussi beaucoup de flexibilité.