Les premiers résultats des tests coordonnés par Uniporc Ouest sur les appareils Autofom de SFK et VCS 2000 d’E+V de classement automatiques des carcasses ont mis en évidence deux effets « site » et « milieu ». En attendant les conclusions des tests effectués sur la troisième machine Image Meater de CSB, la méthode manuelle utilisant le CGM de Sydel sera simplifiée. Le prélèvement ne s’effectuera plus que sur un seul endroit, le site costal. Les éleveurs et abatteurs étant acquis à cette cause, seul manque le feu vert de Bruxelles, attendu courant 2008. Cette nouvelle méthodologie devrait aussi diminuer rapidement la main d’œuvre dans les abattoirs.

Garantie d’unicité. « La mission confiée à Uniporc par les organisations professionnelles, c’est d’assurer l’unicité de la méthode de classement et de pesée au niveau des abattoirs », précisait Paul Pommeret directeur d’Uniporc Ouest, lors du dernier salon Space de Rennes. Et c’est précisément cette caution que les premiers tests n’ont pu à apporter à la filière porcine. Dans certains cas, les porcs n’ont pas pu être classés et, selon Uniporc, l’homogénéité de la méthode n’a pas été assurée.

Trois appareils en test. Depuis le changement de réglementation le 18 décembre 2006 (cf. encadré), trois appareils de classification automatique des porcs sont en phase de test auprès d’Uniporc :
- L’Autofom de l’entreprise danoise SFK, fonctionne avec 16 têtes à ultrasons. Cette méthode non invasive effectue les mesures d’épaisseur de lard et de muscles sur la carcasse entière non éviscérée. 23 variables sont calculées,
- L’Image Meater de CSB System calcule 11 variables grâce à une analyse d’image de la carcasse,
- Le VCS 2000 d’E+V, système de vision tridimensionnelle, sélectionne 40 variables sur chaque demi-carcasse après fente et pesée.
Durant l ‘été 2007, l’Autofom de SFK a obtenu l’homologation européenne. E+V et CSB attendent ce précieux sésame dans les mois qui viennent.

Vers l’automatisation. Uniporc Ouest devra donc rapidement se prononcer sur une de ces méthodes de classification automatique. La filière porcine pourrait aussi estimer plus fiables les appareils manuels déjà utilisés (CGM de Sydel, Ultra-Meater de CSB System et méthode manuelle par réglette). « A plus long terme, on ne perd pas de vue l’automatisation, prévient Pascal Leduot. On va travailler avec les constructeurs pour améliorer l’indépendance des résultats, mais on ne peut prendre aucun risque ! » L’automatisation de la classification nécessite en outre de trouver une solution au pourcentage de carcasses recalées. L’homme devra de toute façon rester présent, pour intervenir durant tout problème de désynchronisation de la machine avec le défilement des carcasses.

Retrouvez notre "Point sur" la classification des carcasses
(Process alimentaire n°1236 - avril 2007 - p.80-82)

REPERES

Depuis le 18 décembre 2006, la réglementation sur la classification des porcs a changé. Elle a pris en compte les recommandations du projet européen Europigclass. Désormais, le TMP, Taux de muscles des pièces, remplace la TVM, Teneur en viande maigre. Il correspond au pourcentage de muscles de l’ensemble des quatre pièces principales (jambon, rein avec filet mignon, épaule, poitrine).