Automatisation
Comment Findus gagne en sérénité dans la gestion de ses logiciels
Un logiciel pour surveiller tous les autres. C’est en quelques mots le but du « SAM », ce management des actifs logiciels (ou de Software Asset Management en anglais) qui débarque en France depuis cinq à six ans. Si ces solutions font de plus en plus parler d’elles, c’est parce que le nombre de logiciels utilisés quotidiennement dans le cadre d'une activité industrielle grandit exponentiellement avec le développement des machines connectées, de l’internet des objets et des solutions dans le cloud. « Ce type d’actifs est difficile à gérer car non visible au quotidien. Il y a pourtant des mises à jours et des droits de déploiement à vérifier de manière régulière. L’objectif d’un SAM est de mettre en ligne le produit logiciel et le besoin », observe Hervé Le Fell, directeur France de l’éditeur Snow Software.
L’industrie agroalimentaire n’est pas en reste. Findus s’est notamment essayé à l’exercice. La filiale du groupe Nomad Foods Europe grossit essentiellement par croissance externe. « Toutes ces entités disposant d’un système d’information propre, nous avions un ensemble très hétérogène. D’où le besoin de construire un système d’information commun, cohérent, qui réponde à toutes les attentes des différentes entités tout en rationalisant les outils », précise Benjamin Drieux-Falgon, directeur de l’organisation et des systèmes d’information Europe du Sud.
Une gestion des licences et des usages
Dans ce contexte, Findus a fait appel à la société Comsoft, spécialisée dans le conseil et l’intégration de solutions SAM, pour mener un audit de son parc logiciel. L’objectif était double : se mettre en conformité avec la législation et optimiser l’achat de licences. C'est l'outil SAM édité par Snow Software qui a été mis en place. La démarche a consisté à dresser un inventaire de la base logicielle installée pour la comparer à la base de licences acquises afin d’identifier les écarts potentiels. Cette phase repose d’une part sur une exploration systématique du réseau (y compris les micro-logiciels dans les appareils connectés et les applications dans le cloud) et d’autre part sur la saisie des données contractuelles. « 438 000 applications sont reconnues à ce jour, soit environ 95 % des logiciels existants. La base de données s’enrichit en permanence grâce à nos 6000 clients et 11 millions de terminaux couverts », précise Hervé Le Fell chez Snow Software.
L’exercice a permis d’homogénéiser l’offre logicielle proposée par la direction des systèmes d’information. « Nous fonctionnons sur un système d’interfacturation entre les différentes entités du groupe. Cet inventaire nous a permis de mieux évaluer l’intérêt des outils pour chaque entité et de réduire certains coûts », illustre Benjamin Drieux-Falgon. En outre, les investigations juridiques ont permis à Findus de s’assurer de l’adéquation des modes de licensing avec les usages et d’en déduire des actions d’optimisation.
La dernière étape du projet a consisté à mettre en place un suivi semestriel du parc logiciel. Findus est ainsi en mesure de réaliser en quelques jours, au lieu de quelques semaines, un audit à la demande d’un éditeur. « C’est un gain de temps conséquent mais aussi de sérénité : nous nous appuyons sur le SAM pour délivrer rapidement une information fiable aux éditeurs qui veulent s’assurer que nous respectons nos engagements juridiques. En interne, cela nous permet également d’anticiper nos besoins futurs », conclut Benjamin Drieux-Falgon.