Procédés

Des capteurs toujours plus petits

2 octobre 2012 - Stéphanie Perraut

Bürkert, spécialiste de la régulation de fluides, a inauguré le 28 septembre 2012 sur son site de Triembach-au-Val (67),une salle blanche dédiée au développement de nouvelles technologies dans le domaine de la microfluidique et des microcapteurs.

Le 25 octobre 2012 à Angers, le laboratoire Gepea (Génie des procédés, environnement, agro-alimentaire), l’Université d’ Angers et Kantara, la coopérative d’accompagnement, organisent une journée de formation-recherche dédiée aux capteurs et biocapteurs en environnement-santé et agroalimentaire. Cette journée présentera les activités du laboratoire dans le domaine de l’analyse des polluants et des molécules d’intérêt dans les milieux biologiques et des potentialités d’applications en viticulture. Interrogé par Process Alimentaire, Maxime Pontié, professeur à l’Université d’Angers - laboratoire Gepea, est revenu sur les enjeux de la miniaturisation des capteurs.

L’analyse in situ et en temps réel

"La miniaturisation permet de mesurer sans perturber le milieu”, explique-t-il. Les laboratoires de recherche ont récemment développé des systèmes innovants dédiés aux analyses in situ et en temps réel. Ils ont pour objectif de s’affranchir des étapes de prélèvement, de conservation et de traitement des échantillons. Ces étapes sont longues, coûteuses et susceptibles d’être à l’origine d’artéfacts de mesure. "Nous avons développé le NanosensoTM, un kit de mesure portable des pesticides et de leurs résidus", illustre M. Pontié. Une autre méthode consiste à concentrer dans une matrice les polluants au fil de l’eau avant de retourner au laboratoire pour réaliser les analyses après extraction. Ces techniques d'échantillonnage passives pré-concentrent les contaminants et aboutissent à un échantillonnage intégré dans le temps. Mais leur difficulté reste la corrélation entre la concentration dans les eaux et la quantité réellement accumulée dans la membrane et susceptible d’être extraite. L’enjeu est d’améliorer leur sensibilité et de les affranchir des effets de matrice.

Miniaturisation des techniques

Une autre approche analytique se développe, celle des laboratoires sur puce (Lab-on-chip). Ces microsystèmes de faible dimension intégrent dans des micro-canaux les différentes étapes de préparation et de séparation des constituants. La détection s’appuie sur les techniques spectrométriques (fluorescence, chimiluminescence, absorption UV/Visible par exemple) ou électrochimiques. Les méthodes bio-électrochimiques se développent également pour détecter certains polluants. Elles utilisent des enzymes ou des bactéries fixées sur des électrodes (biocapteurs). Par ailleurs, les capteurs automatisables, destinés aux analyses rapides, sont en plein essor.

Bürkert investit pour innover dans les microcapteurs

Pour répondre à cette demande du marché et rester compétitif, Bürkert, spécialiste de la régulation de fluides, s’est récemment doté d’un outil de recherche-développement permettant de mettre au point des systèmes microfluidiques pour l’analyse de l’eau avec la technologies de système micro-électromécanique (MEMS). L’inauguration de la nouvelle salle blanche a eu lieu vendredi 28 septembre 2012 sur le site bas-rhinois de Triembach-au-Val, qui confirme ainsi son statut de centre de compétence mondial du groupe pour la gamme des capteurs industriels (mesure de débit, pH, conductivité, niveau, pression et température).

>> Retrouvez le thème Capteurs dans le numéro d’octobre de Process Alimentaire (Sortie 10 octobre 2012).

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