Procédés
Industrie boulangère : récupérer l’énergie pour consommer moins
«L’enjeu financier est faible s’il faut ajouter un récupérateur sur une installation existante. Il est en revanche bien réel pour des équipements nouveaux qui incluent déjà la technologie et ses annexes », analyse Yvan Deloche du Critt agroalimentaire Paca, animateur du RMT (réseau mixte technologique) « Gestion durable des fluides » qui a réalisé une étude sur les besoins énergétiques de l’industrie boulangère. « Les équipementiers sont en train d’innover dans ce sens, par exemple avec la récupération de chaleur sur les fumées », poursuit-il. Trois exemples
Pour absorber la chaleur contenue dans les gaz de combustion, la société EXODRAFT a développé le CHR, une unité de récupération de chaleur compacte air-en-eau. L’échangeur de chaleur constitue le coeur de l’unité. Il est conçu en acier inoxydable et en cuivre pour un transfert de chaleur optimal ou en nickel et acier inoxydable pour une utilisation dans des environnements acides et basiques. Il peut être nettoyé avec un nettoyeur haute pression (jusqu’à 200 bar).
La société HTT propose, avec son nouveau système Apek Mini, d’utiliser la chaleur résiduelle des chaudières à huile thermique pour préchauffer l’air nécessaire à la combustion. La solution est disponible pour des puissances de 300 à 1000 kW. La fonction première de la chaudière n’est pas perturbée. Il est également possible d’insérer une unité de production d’électricité ou d’eau chaude dans la boucle de récupération. Dans ce dernier cas, la chaleur excédentaire contenue dans la phase gazeuse est transférée à un liquide (eau ou fluide thermique). Un by-pass au niveau de l’évacuation du gaz permet de passer jusqu’à 100 % de l’air sortant de la chaudière dans le récupérateur.
Le fournisseur de fours et de systèmes de surgélation MIWE (Michael Wenz) a développé Eco-nova, une unité de récupération de chaleur à partir des vapeurs et fumées émises par les fours. Il est disponible pour des fours de puissance 160 à 960 kW. En plus de collecter de l’énergie jusqu’alors perdue, le système absorbe environ 75 % des émissions d’odeurs et est équipé d’une unité de nettoyage des gaz. Il peut être associé à un système de centralisation de chaleur et de chauffage