Procédés
La microfiltration stabilise le jus de canne industriel
Boisson traditionnelle en Guadeloupe, le jus de canne frais fermente très rapidement. « Comment faire, dès lors, pour industrialiser sa production ? », se sont demandés Moïse Augis et Frédéric Loret, les créateurs de la société guadeloupéenne Canne 3000. Un brevet Inra déposé en 1998 leur donne la réponse : il s’agit d’une technologie d’ultrafiltration tangentielle couplée à une extraction par pression à froid de la canne. Ce procédé permet de résoudre les deux problèmes majeurs du jus de canne brut : la forte présence de micro-organismes et son trouble de nature colloïdale. Une licence d’exploitation leur est accordée en 2006.
Doubler la production d'ici un an
Installée depuis janvier 2008 sur la commune de Sainte Rose, en Guadeloupe, la société Canne 3000 produit un million de litres par an (6000 L/jour) pour le marché local, sous la marque Kanasao. Fort de ce succès, les créateurs de la société ont lancé de nouveaux investissements pour doubler cette capacité de production d’ici un an et prévoient déjà la construction d’une nouvelle usine dans les trois ans à venir. Objectif : satisfaire les attentes du marché des DOM – la Martinique et la Guyane toutes proches - et s’ouvrir au marché international.
Sans stabilisant ni conversateur
Ce jus de canne est produit sans adjonction de stabilisant ou conservateur. Débarrassé de ses impuretés, il présente les mêmes qualités gustatives ainsi que le même apport vitaminique que le jus de canne frais traditionnel. Il peut se conserver plusieurs jours, voire plusieurs semaines à température ambiante, contrairement au produit traditionnel.