Procédés
Une imprimante 3D pour des chewing-gums personnalisés
Les confiseries se prêtent bien à l'impression 3D, cette technologie innovante leur offrant une touche supplémentaire de créativité. Il existe déjà des machines capables de créer des formes originales de sucre ou de chocolat. Le confiseur Lutti propose par exemple le Lab Créatif, un service d'impression 3D qui permet au consommateur de créer un gros bonbon gélifié aromatisé à partir de formes prédéfinies, de dessins ou encore de photos. Mais il n'était jusqu'à présent pas possible d'imprimer des chewing-gums par les méthodes de fabrication additive.
Le salon international de la confiserie ProSweets, du 29 janvier au 1er février prochains à Cologne (Allemagne), sera l’occasion pour la société Wacker de présenter en avant-première mondiale un système d’impression 3D pour ce type de produits. Le chimiste allemand a formulé une nouvelle gomme à mâcher imprimable, associée à un logiciel et à une machine optimisés pour répondre aux contraintes spécifiques de cette matrice complexe. L'intérêt de la solution réside dans son potentiel créatif. Elle permet de concevoir des formes personnalisées et plus complexes que les classiques sticks ou dragées. Un large éventail de couleurs et de saveurs est également disponible.
C'est ainsi qu'un nombre croissant de matrices alimentaires peut être traité par impression 3D. Dans le domaine de l'épicerie salée, Barilla travaille depuis plusieurs années avec l'institut de recherche néerlandais TNO au développement d'une imprimante de pâtes alimentaires fraîches. Un premier prototype avait été dévoilé fin 2015.
Lors du dernier CFIA à Rennes, le Centre Culinaire Contemporain lançait le programme "manger 4D" dédié à l’exploration des opportunités offertes par le croisement des nouvelles technologies, de la chimies des aliments et des sciences humaines et sociales. Ce projet de recherche collaboratif triennal, baptisé « Manger 4D : Impression 3D alimentaire & opportunités foodtech », regroupe un consortium de 25 entreprises et des experts issus des mondes académique et institutionnel. Trois pistes expérimentales sont envisagées : l'alimentation particulière et personnalisée (populations vieillissantes, jeunes enfants etc.), la cuisine rapide, le design culinaire et le prototypage industriel. "Le plan d'actions 2017 inclut la création d'un observatoire ainsi que l'organisation de quatre séminaires et workshops", a précisé Freddy Thiburce, directeur général du Centre Culinaire Contemporain, lors du colloque Valorial du 6 décembre dernier.