Qualité
Affichage environnemental : premiers échos du rapport
Le rapport sur le bilan de l'expérimentation nationale sur l’affichage environnemental a été transmis la semaine dernière au Sénat par le Premier Ministre. Il n’a pas encore été rendu public, mais d’après nos informations, il serait acquis que l’affichage environnemental ne sera pas obligatoire à court terme. Le rapport devrait encourager la poursuite de la démarche, selon un affichage volontaire, en s'appuyant toujours sur le principe d'un étiquetage multicritères établi à partir d'analyses de cycle de vie (ACV).
Les rédacteurs du rapport auraient pris en compte les difficultés apparues lors de l’expérimentation menée de l’été 2011 à l’été 2012, à laquelle 68 entreprises agroalimentaires ont participé. Cette expérimentation a permis de mener un test "grandeur nature". Les différents retours d'expérience ont montré les obstacles techniques et financiers à résoudre pour calculer une information environnementale multicritères fiable. Les professionnels manquent notamment de données gratuites et détaillées pour calculer les impacts environnementaux. De plus, des interrogations demeurent quant à l’intégration par les consommateurs des informations environnementales dans leur acte d’achat.
Le rapport devrait ainsi poser des conditions à un déploiement généralisé du dispositif, comme la mise à disposition d'un "kit technique" pour les entreprises, la mise à disposition de données gratuites pour minimiser les coûts et la mise en place d'un système de contrôle garantissant la fiabilité des informations.
Parallèlement, une expérimentation prévue sur trois ans vient de commencer au niveau européen. C’est donc une période charnière qui s’ouvre avec pour enjeu le rapprochement de la démarche française avec celle européenne.
Autre échéance, la mission d'information sur l'affichage environnemental à l'Assemblée nationale présentera son rapport le mercredi 20 novembre. Il contribuera à définir les perspectives sur ce dossier stratégique.