Qualité

Analyses : les virus en ligne de mire

24 avril 2012 - Anne-Katell Mousset

« Les virus restent une problématique émergente, car les matrices concernées évoluent constamment ». Benoît Lebeau, Président de la société Ceeram.

En 2011, la société Ceeram, leader du diagnostic moléculaire des virus et des parasites, se classait dans le top 50 des entreprises technologiques de croissance du classement Technology Fast 50 de Deloitte. Avec une croissance affichée à deux chiffres - +40% en 2011 et la même chose attendue en 2012- l’entreprise a maintenant besoin de se structurer. C’est pourquoi elle vient de conclure deux partenariats stratégiques : l’un financier avec Ouest Ventures, géré par GO Capital. L’autre concernant un accord exclusif de distribution à l'international avec Life Technologies, leader mondial en microbiologie moléculaire.

Une demande de plus en plus forte

En effet, la demande est forte pour la détection des virus. Par exemple, depuis janvier 2011, une cellule de vigilance a été mise en place au sein de la DGAL impliquant les laboratoires départementaux. Au-delà des contrôles officiels, de plus en plus d’industriels font la démarche d’inclure les virus dans les analyses de risques. Les matrices concernées sont en effet nombreuses. Les virus alimentaires sont dits hydriques, on les retrouve donc le plus souvent dans les produits alimentaires comme les coquillages ou les fruits et légumes

Les produits sur lesquels il y a le plus d’alertes, hors produits de la mer, sont les baies ou les framboises par exemple. Mais pas seulement. Des virus présents sur des dattes ou encore des tomates séchées ont récemment causé des Tiacs. « Même si nous connaissons de mieux en mieux les virus, nous sommes sur une problématique encore émergente, car les matrices concernées évoluent constamment», explique Benoît Lebeau, président de la société.

Une prévalence en augmentation

Et plus on les cherche, plus on les trouve. Depuis de nombreuses années, la prévalence des Tiacs liées à des virus augmente en Europe, atteignant 15% dans le dernier rapport de l’Efsa. « Et progressivement, les Tiacs d’origine inconnue diminuent, analyse Benoît Lebeau. Il n’y a en fait pas vraiment de raisons que le taux de Tiacs dues aux virus soit différents des Etats-Unis où la prévalence est de 38% ». Soit un chiffre bien au-dessus de celui actuellement estimé en Europe.

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