D’après l’avis de l’Efsa, l’aspartame serait sans risque pour la santé des consommateurs. Les experts ont établi une dose journalière admissible (DJA) de 40 mg/kg de poids corporel/jour.

Selon l’Efsa, l’aspartame serait sans risque pour la santé. L’ Autorité européenne de sécurité des aliments a publié le 10 décembre dernier une évaluation complète des risques associés à l’édulcorant (E 951). Les experts ont ainsi établi une dose journalière admissible (DJA) de 40 mg/kg de poids corporel/jour, excepté pour les personnes souffrant de phénylcétonurie, qui doivent respecter un régime strict faible en phénylalanine.

Pour leur analyse, ils se sont appuyés sur la totalité des recherches disponibles sur l’aspartame et sur ses produits de dégradation (la phénylananine, le méthanol et l’acide aspartique). Cet avis exclut les risques potentiels de dommage aux gènes ou l’apparition de cancers dus à la consommation de l’édulcorant. De même, aucun dommage pour le cerveau et le système nerveux ainsi qu’aucune incidence sur le comportement ou le fonctionnement cognitif n’ont été mis en évidence. L’Efsa indique de plus que l’exposition aux trois produits de dégradation de l’aspartame reste faible.

« Cet avis représente l’une des évaluations les plus exhaustives des risques associés à l’aspartame jamais entreprise. C’est un pas en avant qui permettra de renforcer la confiance des consommateurs à l’égard des fondements scientifiques qui étayent le système de sécurité des aliments de l’Union européenne et la réglementation des additifs alimentaires », commente Alicja Mortensen, présidente du groupe scientifique de l’EFSA sur les additifs alimentaires et les sources de nutriments ajoutés aux aliments.

Cet avis suffira-t-il à redonner réellement confiance aux consommateurs ? Pour ceux qui ont d’ores et déjà remplacé dans leurs recettes l'aspartame par le sucralose ou encore la Stévia, pas question de faire marche arrière. « Nous avons substitué l’aspartame dans tous nos produits soft drinks par l’édulcorant d'origine naturelle qu’est la Stévia, ceci afin de répondre à une attente de certains de nos consommateurs. Malgré l’avis positif, nous n’allons pas changer de politique », indique Thierry Desouches, responsable des relations extérieures chez Système U.