Qualité
Des denrées peu contaminées par les métaux lourds selon la DGCCRF
L’exposition des consommateurs aux métaux lourds est évaluée annuellement par la DGCCRF. D’après son dernier plan de contrôle, sur les 485 échantillons analysés, un taux de non-conformités de 1 % a été relevé. Ce qui reste faible. Les dépassements de seuils sont liés à une teneur en plomb trop élevée (pour un échantillon d’artichaut et un de haricot sec rouge biologique), ainsi qu’une teneur en cadmium trop importante dans un complément alimentaire.
Six échantillons ont également été déclarés « non satisfaisants », car leur teneur en éléments traces métalliques est supérieure à celle recommandée par l’Anses et le Conseil supérieur d’hygiène publique de France. Des algues, du chocolat noir et de la poudre de cacao sont concernés en raison de la présence en trop forte quantités de cadmium, d’arsenic inorganique ou de nickel.
Enfin, douze échantillons ont été classés comme « à surveiller » en raison de leur teneur en métaux lourds supérieure aux teneurs réglementaires mais située dans la place d’incertitude de la méthode d’analyse. Quatre échantillons sont concernés en raison d’une présence de plomb : riz, pâte de manioc, jus de pomme et graines de tournesol. Les autres échantillons présentent une teneur en cadmium élevée (conserve d’épinards hachés) ou en nickel (pointes d’asperges surgelées, courgette, artichaut).
La présence de plomb, de cadmium, de mercure, d’arsenic et de nickel est surveillée car leur accumulation dans l’organisme peut être source d’effets néfastes pour la santé. Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), « la possibilité d’un risque lié à l’exposition de ces contaminants ne peut être exclue pour certains groupes de consommateurs ». Pour le nickel par exemple, suite à des études réalisées sur les animaux, les experts supposent des effets sur la reproduction et le développement dus à une exposition à long terme. D’où l’intérêt de réduire l’exposition alimentaire.
Des évolutions réglementaires récentes
Côté réglementation, les dispositions du règlement n°1881/2006 relatives au plomb ont été revues en 2015. Les nouvelles teneurs maximales dans les aliments s’appliquent depuis le 1er janvier 2016. Il en va de même pour l’arsenic inorganique dans le riz. Les dispositions relatives au cadmium ont quant à elles été révisées en 2014. De nouvelles teneurs maximales ont été établies, notamment dans les chocolats et poudres de cacao à compter du 1er janvier 2019. Sur notre site processalimentaire.com, nous avons relevé deux rappels produits liés à la présence de cadmium dans du chocolat (tablettes pure origine de Thierry Mulhaupt le 11 septembre 2017 et Chapon le 1er septembre 2017).
Trois recommandations de la Commission européenne prévoient jusqu’en 2018 la surveillance de la contamination des denrées alimentaires par le cadmium, l’arsenic et le nickel.