Qualité
Huiles : l’acide érucique présente un risque pour les moins de 10 ans, selon l’Efsa
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) vient de publier un avis concernant les effets sur la santé de l'acide érucique. Ce composé est un acide gras monoinsaturé oméga-9 naturellement présent dans les graines riches en huile de la famille végétale des Brassicacées, en particulier le colza et la moutarde.
D’après les experts du groupe scientifique sur les contaminants de la chaîne alimentaire (groupe Contam), l’acide érucique ne constitue pas un problème de sécurité pour la plupart des consommateurs. L’exposition moyenne effective est inférieure à la moitié du niveau de sécurité. Une dose journalière tolérable de 7 milligrammes par kilogramme de poids corporel par jour ayant été établie.
Les enfants et nourrissons plus exposés
Selon les experts, l'exposition des consommateurs varie en moyenne entre 0,3 et 4,4 mg/kg de poids corporel par jour. Toutefois, les nourrissons et les enfants pourraient être exposés jusqu’à 7,4 mg/kg de poids corporel par jour. En sachant que pour les enfants en bas âge (1-2 ans) et les enfants plus âgés (3-10), les principales sources d’exposition à l'acide érucique dans le régime alimentaire sont les pâtisseries, les gâteaux et les biscuits. Pour les nourrissons (0-12 mois), les préparations pour nourrissons sont en cause.
Des tests réalisés sur des animaux montrent que l'absorption dans la durée d’huiles contenant de l'acide érucique peut conduire à des troubles cardiaques. D’autres effets potentiels (modification du poids du foie, des reins et des muscles squelettiques) sont également susceptibles de se produire à des doses légèrement plus élevées.
L’Union européenne a fixé en 1976 des limites maximales pour l'acide érucique en tant que contaminant dans les huiles et graisses végétales, ainsi que dans les denrées alimentaires contenant des huiles ou des graisses végétales ajoutées en tant qu’ingrédient. Des limites maximales spécifiques pour les préparations pour nourrissons et les préparations de suite ont été fixées à un niveau cinq fois plus faible que dans les autres aliments. L'Efsa a été invitée à réaliser une nouvelle évaluation des risques dans le cadre d'un examen de ces limites maximales.