Qualité
Les micro-ondes détectent les corps étrangers
Et si vous passiez vos produits aux micro-ondes? Parmi les technologies émergentes en détection des corps étrangers, les micro-ondes paraissent bien placés compte tenu du large spectre de détection, du métal au bois en passant par les plastiques, les os, les pierres et le verre. Dès 2002, nous évoquions les travaux de l'institut Sik, un centre de recherches appliquées situé à Gôteborg en Suède. Les résultats obtenus ont conduit le chercheur Mikaël Reimers à créer la société Food Radar en 2003. Un premier détecteur micro-ondes a vu le jour. Il s'agit du Lock 100 conçu pour le contrôle des produits pompables et des émulsions.
Complémentaire aux rayons X
Le premier modèle est installé sur une ligne baby-food de l'industriel suédois Procordia Food. Les produits ont été testés avec le Lock 100 positionné avant conditionnement et avec le détecteur rayons X déjà placé sur les produits emballés. L'étude montre que des corps étrangers sont détectés par les micro-ondes (queues de pommes, morceaux de plastique) et d'autre par les rayons X (pierres). «Notre système est aujourd'hui complémentaire des rayons X, mais cela peut changer en notre faveur dans le futur, prévoit Mikaël Reimers. L'atout principal des microondes par rapport aux rayons X est de détecter le bois et les plastiques mous».
Contrôle en ligne
Sur la ligne baby-food de Procordia, le Lock 100 (54000 euros) contrôle les produits pompables à un débit de 1,5 m/s dans un tuyau de 63 mm de diamètre. Des antennes micro-ondes transmettent et reçoivent le signal micro-ondes compris entre 1 et 3 GHz (30 GHz max. sur d'autres applications]. L'unité MTRX calcule, analyse et compare les signatures digitales. Quand un corps étranger passe, le champ micro-ondes est altéré. Une valve s'ouvre et un volume prédéterminé de produit est éjecté.
Food Radar n’a pour l’instant vendu aucun système en France, c’est une société de taille modeste n’ayant pas les ressources pour couvrir la totalité du marché européen. « Nous discutons avec des entreprises de taille mondiale afin de résoudre cette difficulté, assure Mikael Reimers. Il reste possible de nous contacter pour des tests dans notre usine pilote en Suède. Il est recommandé de réaliser ces tests avant de planifier toute décision d’investissement ».
Pour en savoir plus :
Process alimentaire, n° mars 2008, p. 81