Qualité
Mieux comprendre le cerveau pour mieux former aux bonnes pratiques d'hygiène
Comment améliorer la formation aux bonnes pratiques d'hygiène ? En étudiant le cerveau ou plutôt son mode de fonctionnement dans certaines situations notamment lors de raisonnement de prises de décisions. Une thèse à ce sujet est actuellement financée par Silliker. La société de conseils, d'audits et d'analyses du groupe Mérieux NutriSciences soutient les travaux de recherche de Stéphane Desaulty, doctorant au CLLE-LTC de l'université de Toulouse 2, menés au centre de recherche de l'institut Paul Bocuse.
Cette thèse de psychologie cognitive a pour but de renforcer l'efficience des formations aux bonnes pratiques d'hygiène en restauration collective. Elle est enrichie de l'expertise scientifique en sécurité alimentaire de l'Ecole de biologie industrielle (EBI). Pour Silliker, cette thèse est une occasion de « tracer de nouvelles voies en matière de formation ».
Les novices plus attentifs aux détails
Point de départ des recherches : la théorie dite « des traces floues ». Selon ses inventeurs, les expériences sont stockées dans notre mémoire en parallèle sous deux formes : d'abord des traces représentant le détail des événements et également des traces représentant leur sens général. Ainsi cette théorie démontre que lorsque l'expertise augmente, les représentations mentales du risque ne deviennent pas plus complexes, bien au contraire. En effet, lors d'une prise de décision, les personnes formées ne s'appuieraient pas sur des détails comme les novices mais, sur des représentations mentales simples.
La thèse se consacrera à analyser les représentations en mémoire lors de raisonnement et prises de décisions en contexte professionnel ainsi qu'à analyser les différences éventuelles entre « experts » et novice. Le but ? Identifier les points forts et les points faibles des formations. À court terme, cette recherche devrait permettre de mesurer la pertinence des formations proposées et développer de nouveaux outils d'apprentissage.