Semaine du développement durable 2011
185 M€ investis dans l'environnement
Les industries agroalimentaires françaises ont consacré 185 M€ en 2009 pour leurs investissements en faveur du développement durable, selon une étude Agreste (Ministère de l’Agriculture) publiée le mois dernier. C'est 45% de plus qu’en 2005 (127 M€). Rapporté à chaque usine ayant investi, cela représente 148 000 € en moyenne. Les efforts réalisés sont plus importants dans les petites usines et les priorités restent fortement liées au secteur d'activité.
TPE-PME : des efforts plus importants
Les usines de grande taille (>200 salariés) contribuent à la moitié des dépenses lors des périodes de forts investissements, et 40% lors des périodes de plus faibles investissements. Entre 2005 et 2009, deux grands établissements sur trois ont réalisé au moins un investissement antipollution contre trois sur dix pour les petites unités. Mais rapporté au nombre d’employés, l’effort d’investissement est en moyenne 2,8 plus élevé pour les TPE-PME (20 à 99 salariés) que pour les grands groupes. Les établissements de taille moyenne (100 à 199 salariés) représentent quant à eux la catégorie ayant connu la plus forte augmentation depuis 2005.
Effluents et qualité de l’air en tête
Selon l’étude Agreste, les gros sites industriels - qui possèdent des capacités de financement supérieures - restent presque toujours précurseurs en ce qui concerne l’application des nouvelles normes antipollution dans les domaines de l’eau, de l’air et de la protection des sols. Par ailleurs, les petites usines bénéficient généralement d’un délai supplémentaire pour se conformer à la réglementation, qui leur permettent de reporter certains investissements.
Parmi les investissements majoritaires, le traitement des effluents représente le premier poste avec 38% des dépenses totales en 2009, contre 42% en 2005. La préservation de la qualité de l'air et la lutte contre l'effet de serre arrive en deuxième position à 19% (15% en 2005). Viennent ensuite les financements destinés à la gestion des déchets à 15% (10% en 2005) et la protection de sols et des eaux à 9% (15% en 2005). Les orientations air-climat et déchets gagnent du terrain.
Priorité en fonction du secteur
L’orientation des investissements est aussi fortement liée à l’activité de l’usine. Ainsi, les secteurs de la viande et des produits de la mer réalisent la majorité de leurs investissements dans le traitement des effluents et les déchets. Les sucreries donnent la priorité à la préservation de la qualité de l’air et du climat tandis que les boulangeries industrielles et les fabricants de pâtes alimentaires investissent de manière importante dans la gestion des déchets.