Alpina Savoie participe à un programme en faveur de la biodiversité
Le pastier Alpina Savoie s’associe à l’Institut de La Tour du Valat afin d’identifier de nouvelles pratiques agricoles, favorisant la restauration de la biodiversité. La société finance l’étude et met à disposition le savoir-faire de ses agriculteurs partenaires.
Alpina Savoie applique depuis de nombreuses années une politique dynamique en matière de préservation de l’environnement. Sa démarche lui a d’ailleurs valu d’être récompensé en 2018 par le Prix de l’Usine alimentaire durable organisé par Process Alimentaire. Le semoulier-pastier a initié son virage bio il y a plus de 10 ans. « Depuis notre naissance en 1844, nous possédons notre propre moulin ce qui nous a permis de tisser des relations fortes et durables avec le monde agricole. A travers un programme biodiversité complet, nous développons aujourd’hui deux démarches filières convergentes, l'une dédiée au bio et l'autre au blé dur français durable », affirme Jean-Philippe Lefrançois, directeur général.
Le rôle des zones non-cultivées
Pour aller plus loin, Alpina Savoie s’associe à l’Institut de recherche de La Tour du Valat, dédié à la conservation des zones humides méditerranéennes. L'objectif est de mener une étude de trois ans visant à déterminer l’influence des infrastructures agro-écologiques (bordures non-cultivées, arbres sauvages, haies, bosquets etc.) sur la biodiversité des champs, notamment sur les libellules, les oiseaux et les insectes pollinisateurs sauvages. Une trentaine de parcelles de blé dur et de riz seront étudiées, toutes en Camargue. Les travaux s’appuieront aussi sur l’expertise de l’Inra de Toulouse et de Biosud, une association dédiée au bio qui regroupe un organisme collecteur de riz et céréales, une coopérative agricole et une société de conseils en culture. Biosud travaille depuis plus de 15 ans avec Alpina Savoie et fournit à la société son blé bio sans résidus de pesticides.
Une rotation vertueuse des cultures
Pourquoi le riz et le blé dur ? Une question de rotation des cultures dans la région. « Nous raisonnons la rotation des cultures bio sur cinq ans. Nous produisons pendant deux ans de la luzerne, qui enrichit le sol en azote et en nutriments. Cette culture profite à la plantation immergée de riz, généralement sur une année, qui à son tour permet de nettoyer les sols des bioagresseurs et qui est indispensable pour dessaler les terres de Camargue. Nous passons ensuite à la culture, sur deux ans, de blé dur bio, qui requière un apport azoté important et un sol sain », répond Marc Thomas, agriculteur et président de Biosud. L’enjeu de l’étude est de compléter ce fonctionnement vertueux par l’adoption de pratiques agricoles propices à la biodiversité, en Camargue mais aussi dans d’autres régions.