Candia se concentre sur cinq usines
Leader du lait de consommation dans l’Hexagone, Candia a annoncé le 8 novembre un important plan de « réorganisation industrielle et logistique ». La coopérative prévoit la fermeture de trois de ses huit usines en France, et la suppression de 313 emplois sur 1 465, soit 20 % des effectifs. Le site d’embouteillage de Saint-Yorre (Allier, 105 salariés) et l’usine Marguerite d’Arnas, près Villefranche-sur-Saône (Rhône, 23 salariés) doivent fermer fin 2013. Le site du Lude (Sarthe) suivra mi-2014. La production de ces trois sites, soit 300 millions de litres de lait par an, sera désormais traitée par les cinq autres usines de la société. L’impact est donc nul pour les 12 400 producteurs de la coopérative. La direction s’est engagée à proposer des solutions de reclassement aux salariés touchés par la restructuration et à chercher des solutions de réindustrialisation pour les trois usines.
400 millions de litres par an dans chaque usine à l’horizon 2015
Le projet prévoit par ailleurs la création de 70 nouveaux emplois et d'un investissement de 60 millions d'euros destinés à moderniser l'outil industriel. L’objectif est de produire au minimum 400 millions de litres par an dans chacune des usines Candia à l’horizon 2015, date qui marquera la fin des quotas laitiers dans l’Union européenne. A l’heure actuelle, l’usine la plus importante ne peut traiter « que » 300 millions de litres. Les capacités des sites de Villefranche et de Saint-Yorre, entrés dans le groupe Sodiaal il y a deux ans suite à des rachats successifs, pèsent respectivement 15 millions et 80 millions de litres. Le site du Lude aurait pour sa part le désavantage de ne produire que des briques de lait et pas de bouteilles.
Une perte de 26 millions d'euros en 2012
En 2012, la société enregistrera une perte opérationnelle de 26 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 1,2 milliards d’euros. En France, Candia doit faire face à la concurrence de Lactalis sur le lait à marque. Mais c’est surtout au niveau européen que la guerre est sans merci. Les laitiers allemands sont accusés de « casser » les prix et de séduire ainsi la grande distribution à la recherche de prix bas pour ses marques de distributeurs.